L'empire des séries . "En thérapie" expliquée par l'inventeur de la série, Hagai Levi.

Olivier Nakache et Eric Toledano n’ont pas inventé le concept génial de cette série En thérapie qui se déroule en temps réel chez un psy. Ces épisodes de 30 minutes, où l’on écoute comme une petite souris lors de sept séances consécutives des patients incarnés par Reda Kateb ou Jacques Weber, sont l’adaptation d’une série israélienne née il y a 17 ans dans la tête de Hagai Levi.

Une série née d’une expérience personnelle, comme l'explique le scénariste à franceinfo.

"Je suis allé pour la première fois chez un psychanalyste et ensuite quasiment toute ma vie, j’ai suivi une thérapie. Ce lieu clinique, cette pièce, est un lieu très important dans ma vie. C’était donc évident d’y pénétrer et de faire une série qui, c’était ça l’idée, ne sortirait pas de cette pièce. Un choix vraiment radical au début. Ca a pris beaucoup d’années pour convaincre un producteur, mais, ensuite, ça s’est exporté dans le monde entier", déclare Hagai Levi.

"La thérapie est une grande partie de ma vie. J’ai eu une éducation juive religieuse. Et puis j’ai voulu quitter cette école religieuse. A ce moment là, j’ai commencé à souffrir d’attaques de panique, d’anxiété."

Hagai Levi

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Depuis,la série israélienne a été adaptée dans 18 pays, du Japon aux États-Unis, en passant par l'Italie ou la Russie.

L'acteur américain Gabriel Byrne a d'ailleurs reçu un Golden Globe pour le rôle du psy : l'illustration du succès pour une série sans action qui repose surtout sur la parole. C’est d'ailleurs ce qui intéresse Hagai Levi. "Je crois très profondément au dialogue entre deux personnes. Pour moi, c’est comme l’invention de l’humanité. Les choses qui se passent lorsque deux personnes parlent, c’est de l’ordre du miracle. À la fois du point de vue moral, éthique, et créatif. C’est aussi ce que je préfère filmer en tant que réalisateur, et ce que je préfère écrire". 

Et Hagai Levi de confier avoir particulièrement aimé l’adaptation française de Eric Toledano et Olivier Nakache, et notamment la première saison qui revenait sur les attentats du Bataclan. "C’est l’une des meilleurs versions étrangères. Et la France est le seul pays où la série est devenue un phénomène et sujet de discussion, même en dehors du monde de la télévision. Et c’est ce que j’ai toujours rêvé", conclut Hagai Levi.