L'empire des séries. Femmes en séries : "Big Little lies", énormes secrets entre amies
Une histoire de femmes et de revanche : "Big Little Lies", formidable et belle série réalisée par le canadien Jean-Marc Vallée, explore les secrets cachés de femmes mariées et célibataires sous des apparences trompeuses. Une série située sur la riche côte Pacifique avec Reese Witherspoon, Nicole Kidman et Meryl Streep.
Big Little Lies, ou Petits secrets, grands mensonges au Québec, c’est une version amère, mélancolique et esthétique de Desperate Housewives. Une histoire de femmes qui se liguent contre l’adversité.
Dans la ville bourgeoise et côtière de Monterey, au sud de San Francisco, cinq mères de familles emmènent leurs charmants bambins pour le premier jour d’école. Elles habitent souvent de magnifiques villas au bord de l’océan Pacifique.
Beauté des paysages et des décors... violence du quotidien
Chaque épisode débute par l’ouverture de stores électriques qui laissent apparaître un magnifique paysage de falaises et de vagues qui se fracassent d’écume. Mais dès le premier épisode, ça dérape : un enfant s’est fait battre par un autre en classe, et une fois les parents revenus, on recherche le coupable. Derrière les sourires de façade et le vernis de la tranquille vie américaine, des portraits de femmes soumises à la violence au quotidien s’esquissent.
Plus dur et réaliste que Desperate Housewives, les thèmes abondent : la solitude, la violence conjugale, la difficulté de concilier vie professionnelle et intime, l’adultère, et même le viol. Big LIttle Lies disponible sur OCS est l’adaptation d’un roman de l’australienne Liane Moriarty, Petits secrets, grands mensonges.
Nicole Kidman achète les droits pour un film et une série
Elle incarne impeccablement une avocate sous l’emprise de son mari qui délaisse sa carrière pour s’occuper de ses deux enfants. A ses côtés le casting le plus chic des séries : ReeseWitherspoon, dans le rôle d’une femme remariée et volage, Laura Dern, l’égérie de David Lynch et Zoë Kravitz, la fille du chanteur.
Un casting auquel il faut rajouter, dans la deuxième saison, une extraordinaire Meryl Streep dans le rôle d’une mère vénéneuse qui se plaît, à son tour, à jeter son venin dans ces multiples vies de femmes. La série est écrite par un vieux routier de la télévision américaine, David Edward Kelley, créateur de AllyMcBeal. Elle est magnifiée par le réalisateur québecois Jean-Marc Vallée.
Le contraste entre le bleu de l’horizon et de la mer et les violences conjugales est saisissant. Un chef-d’œuvre tout simplement.
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