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L'empire des séries. "Gangs of London", Le Parrain à Londres

Le patriarche de la drogue à Londres a été assassiné. Son fils est prêt à tout pour retrouver l'assassin. C'est le point de départ d'une série sanglante, ultraviolente et magnifiquement filmée. "Gangs of London", coréalisée par Xavier Gens, compte neuf épisodes disponibles chaque semaine sur la plateforme Starzplay.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Lucian Msamati, Valene Kane, Brian Vernel, Joe Cole et Michelle Fairley. Joe Cole incarne le fils du patriarche de la drogue, assassiné dans "Gangs of London".  (AMC / SKY)

C’est certainement la série la plus violente du moment, avec des torrents d’hémoglobine. Mais c’est aussi l’une des plus enthousiasmantes et des plus cinématographiques. Une sorte de Peaky Blinders dans le Londres d’aujourd’hui.  

On a essayé de pousser les potards de la violence au maximum lorsqu’on a attaqué la préparation, pour que ce soit le plus épidermique et le plus immersif possible.

Xavier Gens, réalisateur

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Ça commence par un homme suspendu la tête en bas du haut d’une tour qui regarde le ciel. On se croirait en haut de l’Empire State Building mais Gangs of London se déroule bien dans la capitale britannique hyper moderne d’aujourd’hui, faite de tours contemporaines et de hangars industriels. 

Le patriarche de la mafia de la drogue a été assassiné. Son fils, incarné par le séduisant Joe Cole, révélé dans Peaky Blinders, réunit tous les bonnets de la ville, de toutes origines : gitans, indiens, des pays de l’est. La revanche va être terrible. Et au milieu de tout cela, un indic de la police. Tout y est : honneur, trahison, famille, vengeance. 

La série a la patte de son auteur, Gareth Evans, déjà réalisateur du film ultra-violent The Raid. Elle est signée par trois réalisateurs, dont le français Xavier Gens, auteur d’un premier film, Frontière, déjà rempli d’hémoglobine. Côté violence, ils ne se sont pas donnés trop de limites, comme l'explique Xavier Gens à franceinfo :

"C’est-à-dire : on vient du cinéma de genre, et on s’est dit : essayons de faire des séquences d’action, de bagarres, dans ce type de cinéma qu’on n’a jamais vu ailleurs."  

Un comics shakespearien

La série est presque un jeu vidéo shakespearien pour Xavier Gens : a pourrait être GTA à Londres. On a une relation quasi shakespearienne avec les personnages qu’on développe dans le film. On voulait un objet filmique qui soit étonnant, de par sa violence, et aussi par rapport à la puissance qu’on donne à d’autres  personnages. Souvent, la série aujourd’hui est comparée à du roman, on a le rythme d’une lecture de roman, mais là on s’est dit : adoptons le rythme de la lecture d’un comics. On est vraiment sur cette nature de mise en scène et de développement de l’épisode."   

Une série à ne pas rater, quitte à se mettre parfois les mains devant les yeux, avec des violences ultra-chorégraphiées et un 5e épisode quasi sans parole, absolument prenant. Dantesque et sombre.

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