L'empire des séries. Les bad boys : "The Boys", ces super anti-héros
Chaque jour cet été, Laurent Valière nous plonge dans l'histoire des meilleures séries, et nous donne des idées de séries à voir ou à revoir.Toute cette semaine, on revisite les plus terribles anti-héros. Aujourd'hui, ce sont les pires : les super-anti-héros de "The Boys", deux saisons disponibles sur Prime Vidéo.
Il n’y a pas pire. Ils sont teigneux, avides de pouvoir, racistes, ils harcèlent sexuellement les nouvelles recrues, et pourtant ce sont des super-héros et on adore les voir œuvrer.
On connaissait Watchmen, la bande dessinée dans laquelle un super héros en 1986 éradiquait des millions d’habitants de la Terre. Il y 3 ans, Amazon a surpris tout le monde en adaptant une bande dessinée encore plus crue et trash sur les super héros, parue en 2006. The Boys, disponible sur Prime vidéo, est d’abord une satire des histoires des super héros. Avec un ton cynique et des scènes très violentes qui en font un must décapant à souhait. The Boys, c’est l’adaptation d’une bande dessinée américaine décalée, signée Garth Ennis et Darick Robertson.
Un pastiche des super héros à la Stan Lee, dépeints comme des escrocs. Une bande dessinée née après les attentats du 11 septembre. Pour son réalisateur, Kripke, la BD était la métaphore parfaite du monde actuel qui mélange célébrité et autoritarisme, et dans lequel le fascisme est véhiculé à travers les réseaux sociaux.
L’histoire se déroule dans un monde actuel où les nombreux super-héros vivent au milieu de la population. Les meilleurs sont embauchés par un conglomérat qui fait sait jouer des réseaux sociaux pour en faire des idoles et monnayer cette popularité. Seulement ces surhommes sont souvent corrompus, irresponsables, parfois criminels. Les boys qui donnent le titre à la série, ce ne sont pas ces super héros, mais un groupe d’hommes menés pas un agent de la CIA qui vont tenter de les démasquer, quitte à les kidnapper.
La série, gore à souhait, n’hésite pas à exploser un personnage en morceaux, des mains déchiquetées, et des torrents d’hémoglobine. Hyper rythmée, elle est un festin de mauvais goût et de cynisme qui évoque dans sa deuxième saison des maux bien réels : la "cancel culture", le racisme et le suprémacisme blanc. Une critique bienvenue au vitriol de l’Amérique.
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