Ma série bien-aimée. Judith Chemla et "Succession"

Chaque jour, cet été, une personnalité raconte sa série préférée à Laurent Valière. Judith Chemla a choisi "Succession".
Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
L'acteur Brian Cox, qui incarne le magnat Logan Roy dans la série "Succession", en 2023. (PABLO CUADRA / GETTY IMAGES EUROPE)

Judith Chemla est comédienne, chanteuse lyrique et autrice. Dans son premier roman, "Notre silence nous a laissés seules", publié en 2024, elle raconte les violences conjugales qu'elle a vécues. Sa série préférée, genre qu'elle regarde peu, Succession est très théâtrale. "Cette série m'a attrapée, parce qu'il y a une dimension très shakespearienne", dit-elle.

Succession est une série américaine, qui se déroule à New York, de nos jours. On y suit le magnat d'un empire médiatique, Logan Roy, qui a beaucoup de mal à transmettre les rennes de sa multinationale à l'un de ses enfants. Une sorte de Roi Lear des temps modernes pour Judith Chemla. "Il est pire que le roi Lear parce qu'il ne veut pas lâcher. Il sème la zizanie entre ses descendants, il broie tous les êtres autour de lui et il est terrible, mais j'adore !"

Une famille dysfonctionnelle

Succession est aussi une grande histoire de famille avec une importante dimension politique et le poids qu'elle joue dans les relations familiales. "Les enfants cherchent toujours à avoir l'attention du père et il y a aussi de grands rapports de pouvoir et de domination, c'est terrible, triste et passionnant", explique Judith Chemla.

Les enfants de Logan Roy sont au nombre de quatre. Tous se battent pour obtenir la succession et l'un d'entre eux a les faveurs de Judith Chemla, Kendall, incarné par Jeremy Strong. "J'adore ce personnage et je trouve que c'est un acteur tellement riche et émouvant. C'est le fils qui est censé reprendre l'entreprise et qui est déchu par son père. Il a des problèmes de drogue et il cherche la reconnaissance de son père, mais il se fracasse sur notre monde capitaliste et cette déshumanisation. On sent sa grande fragilité et j'ai plus d'empathie pour lui que pour les autres."

Les quatre saisons de Succession sont disponibles sur la plateforme Max.

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