"One Piece" une adaptation fidèle et drôle qui nous laisse sur notre faim
Cette première saison de One Piece, en prise de vue réelle sur Netflix, c’est comme un prologue. on assiste en fait à la genèse de cette sorte de club des 5 pirates, à ce jour à la recherche d’un trésor. One piece, le manga, c’est d’abord son héros, Monkey D. Luffy, le jeune homme caoutchouc et indestructible, reconnaissable à sa chemise rouge et à son chapeau de paille. Il n’a peur de rien et ne rêve que d’une chose depuis son enfance.
Le manga le campait longiligne, fluet, le sourire toujours aux lèvres. Son comédien, le jeune Mexicain Iñaki Godoy Jasso a sa candeur, son côté toujours heureux. Les effets spéciaux, lorsqu’il gonfle son ventre pour repousser un boulet, ou étendre son cou pour donner un coup de boule, sont drolatiques.
La saison raconte l’histoire des 45 premiers épisodes du dessin animé : comment Luffy compose son équipe avec de jeunes paumés. La rousse Nami, qui s’évade d’un bateau de pirate, le matelot Oussopp qui se rêve capitaine, ou l’hilarant et placide japonais aux cheveux verts Zoro, qui ambitionne de devenir le meilleur sabreur du monde, et ne se déplace qu’avec trois sabres accrochés à la taille, ce qui peut l’empêcher de s’asseoir facilement à table.
La comédie se mélange avec plaisir aux scènes d’action, inspirées d’un Tarantino ou d’un Sergio Leone. D’autant que face à eux, on retrouve toute la galerie d’ennemis, sortis de l’imagination du créateur de One Piece, Eiichirō Oda. Des hommes poissons ou des pirates capables de se démembrer aux quatre coins d’une salle, avant de se reconstituer.
Une adaptation donc réussie, mais avec finalement peu d’enjeux. La première saison multiplie les flash-back et insiste lourdement sur le passé douloureux de chacun des membres de l’équipe, avec un côté moralisateur. Reste visuellement un résultat réussi qui mêle comme il se doit, humour et scènes d'action. Les prochaines saisons de cette superproduction seront, on l’espère, plus denses et rocambolesques.
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