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"Severance", la solution au burnout

Dans "Severance", les employés de la société Lumon Industry n'ont plus de souci avec leur employeur hors du lieu de travail. Les deux vies sont déconnectées. Ce qui n'est finalement peut-être pas une solution miracle. 

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Adam Scott, un employé dissocié de Lumon Industry. (APPLETV+)

C’est une solution radicale au burnout. Et le sujet de l’une des meilleures séries de la plateforme TV d’Apple, Severance. Une série disponible sur Apple TV+ déjà renouvelée pour une deuxième saison. 

Pas envie de faire des heures supplémentaires, d’être harcelé par votre patron le soir ou le week-end par des mails incessants ? Dans Severance, qu’on pourrait traduire en français par "Rupture", une entreprise, Lumon Industry, a trouvé la solution : déconnecter complètement la vie au travail et la vie personnelle.  

C’est illustré dès les premières minutes par le parcours du héros déprimé, qui pleure dans sa voiture, et vient de se garer devant le siège social blanc, vide et froid de son lieu de travail. Pourtant, au  boulot, il est d’une rigueur intangible et souriant avec ses collègues. La transformation se déroule dans l’ascenseur : un petit 

Tous travaillent au département raffinage de données. Ils passent leur journée devant des écrans verts d’ordinateurs de la première génération : leur tâche consiste à assembler des données comme dans un jeu vidéo à la Pacman. Au travail ils ont oublié qui ils étaient dans la vraie vie, grâce à un petit implant qu’on a inséré dans leur cerveau à la faveur d’une opération chirurgicale filmée froidement dès le deuxième épisode. Bien sûr, des failles vont apparaître, en particulier lorsqu’une nouvelle employée arrive pour remplacer un employé dissident.

La série en 8 épisodes qui vient de s’achever sur Apple TV+ et d’être renouvelée pour une deuxième saison, bénéficie d’une esthétique froide et d’un générique génialissime à la Mad Men où l’on voit un homme s’engluer. Elle singe la vie au travail. Elle est signée Dan Erickson et bénéficie d’un acteur génial, Adam Scott, dont la dualité fait penser à Bill Murray dans Un jour sans fin.  John Turturo est l’un des collègues. Patricia Arquette incarne une voisine qui se trouve aussi au travail la supérieure du héros.

Une série sur la manipulation des cerveaux, les multinationales, avec beaucoup de huis-clos. C’est bavard et lent, mais l’histoire est prenante, le thème passionnant, la manipulation des esprits. Au profit de qui et de quoi... 

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