"Tokyo Vice" : quand Michael Mann tourne avec brio au Japon
Le réalisateur Michael Mann signe le pilote de ce thriller inspiré d'une histoire réelle : le récit d'un journaliste américain qui travaille durant 12 ans au plus grand quotidien japonais. Une série exotique et haletante diffusée à partir du 15 septembre, sur Canal +.
Jake Adelstein est un américain de 24 ans, originaire du Missouri, qui depuis trois ans, a quitté sa famille sans donner de nouvelles pour aller vivre au Japon. On le voit étudier dur à Tokyo pour apprendre la langue, l’histoire du pays, dans le métro, en ingurgitant des brochettes dans un restaurant, ou assis en tailleur sur son tatami dans son petit studio. Il est obsédé par le concours qu’il compte passer pour entrer en tant que journaliste au plus grand quotidien japonais aux 12 millions d’exemplaires, le Meicho Shimbun (inspiré du Mainichi shinbun, l'un des journaux japonais à plus haut tirage).
L’examen, Jake va le réussir. Et la série ne cache pas le racisme dormant dans le pays du soleil levant, lorsque le seul journaliste étranger de la rédaction se fait crier de dessus juste en raison de ses origines, ou insulté lorsqu’il refuse de se contenter de reproduire des communiqués de presse de la police sur des crimes. Car au Japon, il y a une règle d’or : il n’existe pas de meurtres…
Bientôt, il va découvrir l’univers des yakuzas, la mafia japonaise. La série s’ouvre d’ailleurs sur un ultimatum lancé par l’un d’eux au héros, pour lui interdire de sortir une affaire.
Le premier épisode tout en noir obscur est réalisé par le réalisateur virtuose, Michael Mann. Il n’a pas son pareil pour rythmer cette mise en bouche. Il nous ballade à travers les ruelles sombres de Tokyo, ses néons, ses restaurants chics, ses entreprises corsetées, où le costume cravate est de rigueur, et ses bars où l’on paie des bouteilles aux jeunes filles pour pouvoir leur parler.
Cette série Tokyo Vice en huit épisodes, diffusée à partir de ce jeudi 15 septembre sur Canal +, est en fait l’adaptation d’un récit véridique : l’histoire d’un véritable américain qui racontait ses 12 années à écrire dans ce quotidien japonais, ses relations avec les forces de l’ordre, et sa rencontre avec le monde des yakuzas.
La série est servie par un impeccable acteur principal, Ansel Elgort, qu’on avait vu dans le West Side Story de Steven Spielberg. A ses côtés, un casting japonais convainquant, emmené par Ken Watanabe. Tokyo Vice, un thriller exotique passionnant, à ne pas rater.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.