Une 4e saison de "The Boys" toujours plus incisive
Le "Protecteur" est de retour : un superhéros capé dans son drapeau américain, cynique, violent et adorateur de signes nazis. Il est à la tête d’une bande de 7 superhéros, purs produits marketing d’une multinationale qui vend du rêve, qui forment la version la plus hyperréaliste et violente d’une série de superhéros.
Plus gros succès de la plateforme Prime – plus fort même que l’autre superproduction maison tirée du Seigneur des Anneaux –, la 4e saison de The Boys voit l’entrée dans la bande d’une nouvelle superhéroïne qui ne porte aucune combinaison moulante : elle est tout simplement la femme la plus intelligente du monde et celle aussi capable des pires manipulations de masses.
La nouvelle saison toujours aussi gore et sanglante résonne étrangement avec l’actualité. Une élection présidentielle se déroule. On se promène dans des salons remplis de complotistes. Et tout débute dans un prétoire où, tel Donald Trump, le premier des superhéros, le "Protecteur" est poursuivi. Dehors, c’est par une énorme manipulation que ses partisans en viennent aux mains avec ses opposants.
Des failles humaines ?
Pourtant, dans cette 4e saison, un brin d’humanité semble refaire surface. Certains superhéros commencent à montrer des failles bien humaines, à commencer par le premier d’entre eux, effrayé par chaque poil blanc qui lui pousse sur le corps et qu’il arrache. Il songe alors à la transmission à son fils.
Comme toujours, seule une bande résiste, les boys. Eux aussi montrent de plus en plus leur humanité et leurs failles dans cette nouvelle saison. Eric Kripke, l’auteur de la série, a toujours dit qu’il voulait raconter, avec The boys, ce qui se passe à cet étrange endroit où se croisent célébrité et autoritarisme, et comment les réseaux sociaux et les médias sont aujourd’hui utilisés pour vendre le fascisme.
Pari relevé. Une saison 4 toujours décalée, drôle et politique ! Ce sera l’avant-dernière, annonce déjà son créateur.
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