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L'étoile du jour. L'Amérique enterre aujourd'hui Aretha Franklin

Coup de cœur ou coup de griffe : tous les matins, Marie Colmant distribue ses bons points. Aujourd'hui, l'hommage à Aretha Franklin.

Article rédigé par franceinfo - Marie Colmant
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Aretha Franklin dans un studio d'enregistrement d'Atlantic Records à New York, le 9 janvier 1969. (GETTY IMAGES)

L'étoile du jour ce matin était une grande chanteuse, récemment disparue, aujourd'hui l'Amérique enterre Aretha FranklinÀ commencer par sa ville, Detroit, une ville de musique de Motown à Eminem, une ville pour qui elle était simplement "Ree Ree", parce qu'en anglais on dit "Aritha". Detroit qui se prépare à un enterrement qui devrait durer un peu plus de cinq heures. Des funérailles royales c'est bien le moins pour la Queen of Soul, dont la dépouille reposait jusque là dans son cercueil couleur or, toute de rouge vêtue jusqu'à ces escarpins couleur cerise qui chaussaient ses pieds croisés, volonté de la chanteuse pour rappeler au monde qu'elle était une femme de caractère.

Comme si on pouvait oublier qu'elle chanta Précious Lord take my hand, aux funérailles de Martin Luther King, ou qu'elle fit de Respect, la rengaine macho d'Otis Redding, un hymne féministe.C'est cette femme-là, celle qui a donné une voix aux femmes noires, qui sera célébrée aujourd'hui à Détroit en présence de Bill Clinton qui prendra la parole, mais sans Barack Obama, le type qui éclatait en sanglots dès qu'elle chantait la moindre note. L'ancien président a fait parvenir un texte d'hommage qui sera lu par le reverend Al Sharpton, éminent combattant des droits civiques.

Tous les détails ont été soignés

Le corbillard par exmple, une Cadillac blanche de 1940, qui emportera "Ree Ree" vers sa dernière demeure, est celui là même qui avait porté la dépouille de son père, le révérend Franklin, et en 2005, celle de Rosa Parks, la femme qui avait refusé d'aller s'asseoir à l'arrière du bus. La musique évidemment tiendra une place centrale aujourd'hui, et en premier lieu le gospel, qu'elle chantait avec ses soeurs dans la chorale de son père, berceau de la petite Aretha avant qu'elle devienne une très grande. Mais pas seulement, car Aretha avait réussi la jonction miraculeuse entre la musique sacrée le gospel  et la musique profane celle qui parle de la vie. Stevie Wonder, Faith Hill, Ariana Grande entre autres se succéderont ainsi pour célébrer Lady Soul. Dans la joie, comme elle le chantait elle même à 19 ans: gardons le positif et oublions le négatif.

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