Cet article date de plus d'un an.

Parkinson : Neil Diamond, star de la folk américaine, raconte comment il a fait la paix avec la maladie après cinq ans de lutte

Après 50 ans de carrière, la maladie de Parkinson l’a obligé en 2018 à renoncer à ces concerts à ses tournées. Il raconte dans une rare interview à CBS comment il a longtemps refusé le diagnostic de son médecin avant d'accepter cette bascule dans sa vie.
Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le chanteur américain Neil Diamond, à New-York, le 4 décembre 2022. (BRUCE GLIKAS / WIREIMAGE)

C’est une immense star aux Etats-Unis et dans le monde anglophone. Neil Diamond, 82 ans, et ses 130 millions d’albums vendus en cinquante ans de carrière est connu pour son tube Sweet Caroline, hymne des stades de foot, ou encore Girl, you’ll be a woman soon, reprise dans le film Pulp Fiction.

"J'étais dans le déni total"

Le vétéran de la country-folk a toujours été très actif, enchaînant concerts et tournées. Et puis tout s’est arrêté en 2018 quand la maladie de Parkinson ne lui a plus permis de monter sur scène. Cette semaine, lui qui avait quasiment disparu de l’espace public depuis cinq ans vient d’accorder un entretien à la chaîne américaine CBS pour parler de sa maladie.

Neil Diamond raconte comment il l’a refusée, comment il n’a pas voulu y croire. "En fait, quand le médecin m’a décrit ce que j’avais, je n’étais pas prêt à l’accepter, je lui ai répondu, ‘Ok, d’accord, Parkinson, très bien, eh bien, vous me direz quand vous voulez qu’on se revoie, mais en attendant moi, j’ai du boulot, donc au revoir', se souvient le chanteur. J’étais dans le déni total, ça a duré des années, et finalement, ça ne fait que quelques semaines que j’accepte cette situation, ce calme, cette tranquillité." Après cinq années de refus de la maladie, il a accepté d’être atteint d’un mal qui ne se guérit pas.

Continuer de chanter, "la meilleure des thérapies"

Il n’y a pas de remède contre Parkinson, maladie neuro-dégénérative qui ralentit les mouvements, créée des tremblements, des maladresses, réduit progressivement l’autonomie et donne l’impression qu’on ne s’appartient plus. " Mais quelque part, dit Neil Diamond, depuis que je suis dans l’acceptation, ma vie est plus apaisée. Je suis en paix, je suis moins dur avec moi-même, moins dur pour les autres, je me dis que la vie continue et qu’elle continuera après moi."

Alors que la journée mondiale de Parkinson aura lieu dans quelques jours, le 11 avril, son récit parle pour beaucoup de malades : 8 millions de personnes dans le monde, 200 000 en France, d'après France Parkinson, pour lesquelles tout le défi est de cohabiter avec son corps et non de se débattre. Neil Diamond précise que son traitement miracle à lui, c’est de continuer de chanter, pour son bon plaisir, "parce que c’est le seul moment où mon corps et mon esprit fonctionnent ensemble, en harmonie, c’est la meilleure des thérapies".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.