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L'expérience Vendée Globe : Jour 44

Seize micros embarqués à bord de "LinkedOut", le bateau de Thomas Ruyant. Une installation de l'artiste Molécule qui offre une première mondiale : raconter le tour du monde à voile par l'audio. À vivre tous les jours de la course sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo - Eric Valmir
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Coucher de soleil vu depuis Linkedout (Pierre Bouras / TR Racing)

Latitude 55°4' SUD, 2000 kilomètres à l'Est de la Nouvelle-Zélande. La température de l’air est de 8 degrés, il fait 10 dans l’eau et la mer forme des creux de deux mètres.

Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver, ce vent recherché par la tête de la course. Garder de la vitesse pour ne pas être englué dans l’anticyclone qui continue de se déplacer vers le sud-est. Pour chaque skipper, il est difficile d’établir une stratégie claire. Thomas Ruyant sur Linkedout multiplie les manœuvres pour attraper le sésame du souffle tant recherché. Objectif : revenir sur Charlie Dalin mis sous pression et échapper à ses poursuivants :

Ça avance un peu plus que ce que je pensais donc c’est plutôt bien. Maintenant la situation reste indécise sur la trajectoire dans les heures et les jours qui viennent. Je suis dans une bonne phase où j’ai quand même un petit peu de vent. Je suis allé chercher la bascule près du centre de l’anticyclone, mais il se déplace plus ou moins vite en fonction des modèles et à chaque fois qu’on prend une nouvelle météo, c’est différent. J’essaie de composer avec ce que j’ai, ce n’est pas si facile, on ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé. Il y a des petites excroissances, des zones de molles qui se forment autour, ce n’est pas une bulle bien ronde et bien calée. J’ai un peu plus de vent que les prévisions, je suis content.  

Le ciel est un peu gris, la mer est plutôt plate, j’ai sorti toute la toile, j’essaie de mettre un peu d’angle pour ne pas ralentir et avancer vers l’Est. Il fait moins froid. Ce sont des conditions soft, on aura ça pendant plusieurs jours ce qui n’est forcément les meilleures conditions pour nos bateaux. On a des carènes qui traînent de l’eau, on a nos râteaux qui traînent un peu dans l’eau. On ne va pas faire des hautes vitesses ! C’est un Vendée Globe lent malgré nos jolis bateaux qui savent aller vite. Mais c’est une course, ce n’est pas un record, c’est toute la différence. Le jeu, c’est de se placer, d’arriver avant les autres. C’est toujours mieux quand il y a des jolis temps à l’arrivée, mais ce ne sera pas le cas. Et puis je ne suis pas pressé de rentrer tant qu’il y a le confinement et que les bars sont fermés !

Si Yannick Bestaven ne parvient pas à profiter d'une éventuelle aubaine météo pour prendre le large, c'est l'ensemble de la tête de course qui va se retrouver au ralenti avec des positions resserrées et un jeu grand ouvert dans le Pacifique Sud. 

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