L'info de l'histoire : Donald Trump, le plus grand menteur de l’histoire

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Article rédigé par Fabrice d'Almeida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Donald Trump lors d'un discours de campagne à Butler, en Pennsylvanie, le 5 octobre 2024. (Jim WATSON / AFP)

Le 5 novembre, le plus grand menteur de l’histoire a été réélu à la Maison Blanche. Et c’est factuel. Car, dans l’histoire, aucun homme politique, avocat, ou escroc en tous genres n’a effectué autant de mensonges. Les présidents américains, par exemple, s’en sont toujours tenu à la maxime prononcée par le président Lincoln au XIXe siècle : "On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps."

Trump, lui, va au-delà de ce principe en maintenant même ses mensonges les plus évidents. Et c’est ainsi depuis qu’il a été investi au sommet de l’État, le 20 janvier 2017. A peine un mois plus tard, il invente de toute pièce un attentat en Suède qui n’a jamais eu lieu, juste pour les besoins de sa démonstration, c’était le 20 février 2017.

Pendant sa présidence, le Washington Post, un quotidien américain, a fait le compte du total des mensonges et approximations du président : au total 30 573 mensonges en 4 ans de présidence, plus de vingt mensonges par jour. Un record pour les fact-chekers du journal. Même les escrocs ou les faux prophètes de l’histoire américaine n’en ont pas fait autant.

Presque un réflexe

Donald Trump n’est pas un novice en la matière. Déjà, dans les années 1970, il utilise le mensonge et le déni comme arme dans les affaires et face au système judiciaire. Son avocat de l’époque Roy Cohn, a travaillé avec McCarthy, dans la lutte anticommuniste. Il avait une personnalité complexe : il fustigeait l’homosexualité alors que lui-même avait des relations avec des hommes. En somme, Cohn cultivait la mauvaise foi et il encourage Trump à ne jamais reconnaitre ses défaites ni ses échecs…

C’est comme cela que le jeune homme d’affaire va fonctionner. Il fait même partie de ceux qui vont inventer les clauses de confidentialité dans le sport aux USA avec son équipe de football américain. Il ne voulait pas que l’on sache les sommes engagées. Sa technique juridique revient à un mensonge par omission.

Mentir est devenu pour lui un réflexe. Dans le débat face à Kamala Harris, en septembre 2024, il lance pas moins de 33 fausses informations. Avec une perle, il accuse les immigrés de manger les chats et les chiens de la ville se Springfield, ce qui est démenti par les autorités locales, immédiatement. Et il continue dans la campagne.

Cette méthode lui permet de noyer ses objectifs et de cacher ses cibles réelles. Mais surtout, son but est de détruire la vérité pour ne pas avoir de limite. "Il ment sans limite", a écrit le New York Times, journal de référence américain. Il ment sans limite pour agir sans entrave. Il refuse les contraintes du réel : ni celles des journalistes, ni celles des scientifiques, les climatologues ou les médecins durant le Covid. Cette liberté, les Américains l’admirent. Et une partie d’entre nous aussi. Elle entraine pourtant le monde dans une réalité qui n’en est pas une au risque d’y perdre notre démocratie.

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