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Fiscalité : un pas en avant, deux pas en arrière

Un sujet un seul ce lundi matin dans les studios radios et sur les plateaux télé : les impôts. PEA, PEL, Ecotaxe, taxe à 75%, c'est un inventaire fiscal à la Prévert. La politique du gouvernement est étudiée, disséquée et très critiquée. A commencer par les tâtonnements de l'exécutif.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Un pas en avant, deux pas en arrière! La danse
gouvernementale n'est pas du goût de la centriste Marielle de Sarnez, candidate
du Modem à la Mairie de Paris :

"On sait très bien que dans la situation difficile dans
laquelle se trouve la France, il faut de la stabilité!"

Marielle de Sarnez sur France 2 alors que le gouvernement a fait
marche arrière ce week-end : il ne taxera finalement pas davantage les plans
d'épargne en action et les plans d'épargne logement. La mesure rétroactive
avait fait bondir les épargnants. Ce n'est pas un recul se défend le
gouvernement qui est à l'écoute comme l'assure le Premier secrétaire du Parti
socialiste, Harlem Désir, invité de RTL :

"Je préfère un gouvernement qui écoute et qui est
attentif!"

Et parmi les sujets de préoccupation des Français, il y a
l'écotaxe qui agite la Bretagne. Les Bretons sont vent debout contre cette taxe
qui doit entrer en vigueur le 1er janvier et qui concerne au premier chef les
agriculteurs et les transporteurs routiers. Une colère qui n'a rien d'anodin
pour Gilbert Collard, le député FN sur ITélé :

"Je trouve que l'on est dans des soubresauts qui
annoncent une véritable révolte."

Alors, face à cette grogne fiscale, comment le gouvernement
peut-il sortir la tête de l'eau ?

En reculant encore plus ! C'est en tout cas ce que propose
le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, invité de France
Info :

"Il faut remettre à plat tout le dossier fiscal. Le
débat n'est pas clos parce que l'on n'a pas adopté le budget."

Autre remède proposé ce matin : il concerne le fonctionnement
même de la majorité. L'ordonnance est signée du docteur Borloo. Jean-Louis
Borloo, le président de l'UDI, sur Europe 1 :

"Le gouvernement n'est plus capable de la moindre
initiative. On a un problème de gouvernance. Il faut qu'il se passe quelque
chose avant Noël!"

Remaniement ou dissolution : la prescription est radicale.
Le gouvernement va-t-il la suivre ? Seule certitude, ce matin, il est difficile
pour François Hollande de ne pas bouger tant le gouvernement semble aujourd'hui
affaibli.

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