Intervention en Syrie : une semaine pour convaincre
Ce mercredi matin, les ministres s'y mettent, donc à l'image de
Vincent Peillon, le ministre de l'Education, qui dénonce, sur France Inter, une
"horreur historique" et met en garde la classe politique.
"Il y a des débats qui prolifèrent comme d'habitude
sur l'accessoire, sur le débat. Des gens qui voudraient mettre en cause des
preuves matérielles qui sont importées. Ce n'est pas sérieux, nous devons être
habiles et nous devons voir quels sont les principes et ce que nous ne pouvons
pas accepter. "
"L'accessoire" dont se méfie Vincent Peillon, ce
sont ces doutes sur les preuves apportées hier par le gouvernement français. C'est
aussi ce débat sur l'opportunité d'un vote au parlement et nombreux sont ceux
qui le réclament, à droite mais aussi à gauche. Le sujet n'est plus tabou,
confirme ce matin le ministre des Relations avec le parlement Alain Vidalies,
sur RTL : "Le président de la République c'est aussi lui, et lui
seul, qui doit décider éventuellement s'il peut y avoir le moment venu un vote.
Cela n'est pas un sujet tabou pour François Hollande. "
L'opposition divisée
Débat ou pas ? Intervention ou non ? Sur le fond comme sur
la forme, l'opposition est divisée. Les prises de paroles se succèdent, et ne
sont pas toujours très cohérentes à droite, quoi qu'en dise Christian Jacob, le
patron des députés UMP sur Europe 1 : "Vous verrez qu'au moment du
vote 90% ou 95% des députés UMP voteront comme un seul homme. "
Ce que ne dit pas Christian Jacob, c'est quelle sera cette
position commune des parlementaires UMP. Un détail non négligeable.
Au Front national, en tout cas, les choses sont claires : la
France ne doit pas intervenir. Quant au vote, qu'importe déclare ce matin Marine
Le Pen sur BFM TV : "Vous savez pourquoi je ne demande pas de
vote ? Parce que je pense que le Parlement français n'est pas
représentatif de l'opinion des Français, puisque les modes de scrutin sont
ainsi faits que le Parlement ne représente pas le peuple français. Par
conséquent il ne peut pas légitimer une action. "
La rentrée scolaire
Là encore, les ministres interrogés font le service
après-vente, à l'image du premier concerné, Vincent Peillon. Il a fort à faire :
le passage - partiel - à la semaine de quatre jours et demi a du mal à passer.
"Aujourd'hui, seuls 20% des enfants ont le droit à un
temps périscolaire éducatif, par exemple le mercredi matin. Avec cette réforme,
c'est 80% des enfants qui pourront avoir accès à ces activités périscolaires
donc c'est un progrès à la fois scolaire et périscolaire. "
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