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L'abandon annoncé de la taxe diesel

C'est le sujet qui fâche les écologistes. Le gouvernement ne reviendra finalement pas sur l'avantage fiscal dont bénéficie le diesel. Un pavé dans la mare verte à une semaine de la seconde conférence environnementale. Du coup, les écologistes menacent de ne pas voter le budget 2014 et donc de quitter le gouvernement. La question a fait l'objet d'un nouveau couac gouvernemental. Retour sur le film de la journée de mercredi.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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C'est d'abord le ministre de l'Ecologie qui a annoncé
qu'aucune disposition n'était prévue pour réduire l'avantage fiscal du diesel.
Mais Philippe Martin est ensuite revenu sur ses propos, affirmant qu'il n'avait
aucune information à donner sur le sujet.

Problème : le ministre des relations
avec le Parlement Alain Vidalies a assuré lui aussi que la piste d'une taxation
du gazole était abandonnée dans l'émission Question d'Info pour LCP-France
Info-Le Monde et l'AFP enregistrée à la mi-journée. Avant que dans la soirée, deux
autres ministres, ceux de l'Economie et du Budget, n'affirment que rien n'était
décidé.

Bref, le gouvernement est embarrassé. A l'image ce matin d'Arnaud
Montebourg, le ministre du redressement productif sur Europe 1. "Les affaires de taxation, vous interrogerez les
ministres en charge, rien n'est arbitré donc on vous renvoie à plus tard. On en
parlera le moment venu et avec les gens qui sont compétents.
"

Le gouvernement patine donc et provoque les railleries de
l'opposition. L'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, invité de
BFM-RMC : "Hier, il y a eu une réunion qui n'était pas prévue. Une
conférence de presse à Bercy parce qu'il y avait panique à bord et que la
remontée des députés socialistes sur le territoire avec des annonces tous les
matins devenait totalement insupportable. Le fond de la question c'est le
pacte de confiance dans cette histoire.
"

Quelles seront les nouvelles taxes en 2014 ?

Les impôts continueront à augmenter. Moins qu'en 2013
certes, mais il reste trois milliards à trouver et Le Parisien révèle les
pistes envisagées ce matin : taxe sur l'aspartame, taxe sur les boissons énergisantes,
taxe sur les cigarettes électroniques, taxe sur les vins transformés.

Mais rien n'est décidé assure la porte parole du
gouvernement Najat Vallaud Belkacem sur Radio Classique et LCI : "Ces
documents pour le moment n'existent pas puisque les documents n'ont pas été
finalisés. Une communication sera faite au Conseil des ministres la deuxième
semaine d'octobre, donc le projet de loi de financement de la Sécurité sociale
sera présenté à ce moment-là. Les rumeurs ne sont donc que des rumeurs.
"

La proposition du jour

Ségolène Royal, la présidente de la région Poitou-Charentes réagit à un sondage : près de six Français sur dix seraient favorables à
l'envoi de l'armée à Marseille en pleine spirale de la violence. Alors faut-il
y envoyer les militaires ? "Il y a une interrogation sur les moyens de
force et de maintien de l'ordre qui peuvent être mis en face. C'est le rôle de
la police. Marseille n'est pas en guerre. Cela dit puisqu'il y a des armes de
guerre disséminées pourquoi ne pas imaginer une coopération entre la police et
l'armée pour saisir et détruire ces armes de guerre.
"

L'ancienne candidate à la présidentielle qui s'était
prononcée pendant la campagne 2007 pour l'encadrement par l'armée des mineurs délinquants.

La pique de jour

On la doit à Hervé Morin, l'ancien ministre de la Défense
interrogé sur la gestion du dossier syrien sur France 2 : "François
Hollande s'est comporté comme un apprenti. Finalement, si un jour nous intervenons,
nous interviendrons seuls avec les Américains. Il n'y aura personne d'autre.
Nous serons à poil dans cette histoire.
"

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