La multiplication des plans sociaux complique la tache du gouvernement
Mais sur France 2, la porte-parole de Lutte ouvrière
Nathalie Arthaud s'agace de la politique des socialistes.
"Bien sûr qu'il y a une responsabilité du gouvernement
et du grand patronat, parce qu'ils ne pensent qu'à se sauver, ces grands
bourgeois. Ils se sauvent, ils sauvent leur profit et ils laissent des régions
dévastées et le gouvernement les laisse faire. "
Le patronat qui n'est justement pas très optimiste non plus,
mais pas pour les mêmes raisons. Le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux
était l'invité de France info ce matin. Pour lui, la situation de l'économie
française est compliquée.
"Est-ce que la crise s'aggrave ? J'aurais
tendance à dire que non, mais que l'on n'est pas en train de sortir de crise.
Il y a une petite reprise technique mais elle ne va pas créer des emplois tout
de suite. Donc malheureusement, je pense que la courbe du chômage ne va pas s'inverser
dans les mois qui viennent. "
Une promesse
C'est pourtant la grande promesse de François Hollande, un
pari sur l'inversion de la courbe du chômage d'ici la fin de l'année.
Il reste donc deux mois au président de la République pour
surveiller les chiffres. Mais le ministre du Budget Bernard Cazeneuve y croit
encore lui.
"Un gouvernement dans la crise ne doit pas se montrer pusillanime
et oublier d'avoir des ambitions. Il doit fixer des objectifs et mobiliser tout
l'appareil d'Etat pour les atteindre. François Hollande a mobilisé tout son
gouvernement pour atteindre cet objectif et nous sommes déterminer à l'atteindre. "
Bernard Cazeneuve sur Radio classique ce matin. Il annonce
également de nouveaux efforts à faire.
Alors que les sondages sont toujours plus mauvais pour
l'exécutif, le ministre estime que le contexte n'est pas propice à la
popularité, car des décisions difficiles sont nécessaires.
Serrer les rangs
Le Député de Paris Jean-Christophe Cambadélis s'en prend lui
à ses collègues socialistes. Il publie un billet sur son blog :
"J'enrage", pour lui le PS doit serrer les rangs et faire de la
pédagogie.
"C'est une espèce de défaillance collective. C'est-à-dire
que devant les évènements on les regarde et on se dit il déferle sur nous et on
ne peut pas faire grand-chose. Si les députés sortent de leurs tranchées et qu'ils
défendent la politique que nous menons cela va changer. Si nous ne faisons pas
notre travail cela ne changera pas. "
Le problème c'est que certains socialistes pensent aussi aux
municipales qui approchent. Et qu'ils ont plutôt tendance à ne pas trop parler
de l'action gouvernementale dans leurs circonscriptions, pour éviter de fâcher
les électeurs.
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