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Le Premier ministre à l'Assemblée et la vente d'Alstom

C'est le jour du vote du plan des 50 milliards d'économies à l'assemblée et c'est évidemment le sujet politique du jour puisque les grandes manœuvres vont continuer jusqu'au scrutin ce mardi après midi.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce matin, les groupes se réunissent et le Premier ministre
va faire le déplacement à l'Assemblée. Après quelques avancées pour les ménages
modestes annoncés hier par Manuel Vals, le plan devrait passer, mais d'une
courte tête. En tout cas, ce sera sans Jérôme Guedj, le député PS de l'aile
gauche : "Je ne le voterai pas... [même si]. C'est moins pire que ce qui
était annoncé"
. Son copain de révolte, Pouria Amirshahi, ne votera pas,
lui non plus, de plan d'économies qu'il juge insuffisant sur le fond : "L'essentiel
est de maintenir des économies trop lourdes et trop brutales"
.

Pour convaincre les réfractaires Manuel Valls peut compter
sur Bruno Leroux, le chef de file des députés socialistes qui fait tout pour
les rallier à la cause. Et ceux qui ne sont pas contents, c'est simple, ils
n'ont qu'à partir dit Bruno Leroux : "quand on est en désaccord, une
fois, deux fois, trois fois, on en tire généralement les conclusions"
.
Si le plan Valls passe grâce aux voix de l'opposition, UMP et centre, et bien
ca sera "grave" ajoute Bruno Leroux. Mais le patron des députés PS ne
pourra pas compter sur la voix de François Fillon. L'ancien Premier ministre ne
votera pas son plan qu'il estime trop fantaisiste : "je ne peux
pas soutenir un plan qui est présenté à Bruxelles qui repose sur des hypothèses
fantaisistes"
.

Autre sujet toujours d'actualité ce matin : la vente de
la branche énergie d'Alstom, branche convoitée par l'américain Général Electric
et par l'allemand Siemens. L'activisme du président de la République et de son
ministre de l'Economie n'ont pas convaincu, là non plus, un autre ancien Premier
ministre UMP. Jean Pierre Raffarin est très sévère sur l'action de l'exécutif
dans tous les dossiers : "nous sommes dans une situation d'improvisation
permanente"
. Laurent Wauquiez reprend, lui, la formule de Jean-Pierre
Raffarin et parle d'improvisation dans ce dossier. Le vice-président de l'UMP prône
la nationalisation, comme Olivier Besancenot : "cela passe par une
entrée de l'état au capital"
. C'est d'ailleurs aussi l'avis de Jean
Luc Mélenchon : "Alstom doit rester sous souveraineté française". Voilà
ce qu'à dit le leader du Parti de Gauche ce matin sur France 2.

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