Les causes du chômage en débat
Chômage :
Ce mois de février aura été le 22 ème consécutif de hausse du chômage en France. Le maximum historique de 1997 n'est pas encore atteint mais presque. Il y a donc un peu moins de 4 millions de demandeurs d'emploi inscrits. Et sur Canal +, Jean-François Copé tente de conjurer l'argument socialiste qui rend l'ancienne majorité responsable de la situation : "Sur les dix mois qui viennent de s'écouler depuis la prise de fonction de François Hollande, le chômage a augmenté deux fois plus vite que sur les dix mois précédents. Il faut une rupture complète avec la politique qui est menée depuis le début de ce quinquennat ".
Dans ce contexte, François Hollande devra se dépasser pour convaincre jeudi pour son interview à la télévision. Le patron de l'UDI, Jean-Louis Borloo a sur France 2 des idées à lui souffler : "Jeudi, il dit aux 9,5 millions de salariés : les heures sup', allez, je me suis trompé. Les services à la personne, je me suis retrompé, on relance le secteur, le bâtiment, je me suis trompé, on relance le secteur, et je baisse les charges immédiatement. S'il ne fait pas ça, on va enclencher une spirale d'une France à l'arrêt, d'une tension sociale et d'un risque politique ".
Baisser les charges ? Déjà fait répond Stéphane Le Foll le ministre de l'Agriculture sur itélé : "Il y déjà des décisions qui ont été prises : le crédit d'impôt compétitivité-emploi, l'accord entre les partenaires sociaux, le contrat de génération. Tout ça, il y a derrière de la baisse de cotisation pour favoriser l'emploi. On a fait le choix de l'emploi, alors que Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé avaient fait le choix des heures supplémentaires ".
Et le chef de file des députés socialistes enfonce le clou sur BFMTV et explique quoi ? Que la faute est à l'ancienne majorité qui n'a rien fait : "Y-a-t-il eu un dispositif de mis en place pour faire baisser le chômage avant que nous arrivions ? Non, aucun. On a même laissé des entreprises avec des plans se développer ou même ne pas être pris en compte simplement parce qu'il fallait dans la campagne électorale que les choses se passent le mieux possible ".
A qui la faute, il y a donc débat. Ce qui met tout le monde d'accord c'est que de toute façon, sans croissance, rien n'est possible.
Gaz lacrymogènes à la manifestation anti-mariage homosexuel :
Des policiers qui utilisent des gaz lacrymogènes contre des familles ? L'image est un peu trop simpliste pour le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls qui désigne des groupes extrémistes. Mais ce matin sur Radio Classique... le député UMP Laurent Wauquiez accuse le dispositif des forces de l'ordre : "Ils avaient, ce qu'on ne fait normalement jamais en matière de maintien de l'ordre : ils avaient bloqué les accès. Donc vous aviez une foule immense qui était entièrement prisonnière sur un grand boulevard où tout le monde était serré les uns à côté des autres. On aurait voulu saborder la manifestation et créer les conditions d'une dérive, on ne s'y serait pas pris autrement ".
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