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Percée du FN dans l'Oise et polémique autour du juge Gentil

L'actualité politique de ce matin marquée par la courte victoire de l'UMP sur le FN ce dimanche dans l'Oise et par les suites de la polémique autour de la mise en examen de Nicolas Sarkozy en marge de l'affaire Bettencourt.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Législative partielle dans l'Oise : le FN rate de peu la victoire :

768 voix : c'est ce qui sépare l'UMP Jean-François Mancel de sa concurrente FN Florence Italiani à l'élection législative partielle de la 2ème circonscription de l'Oise ce dimanche. Au niveau des scores, ça donne 51% contre 48. Mais avec une participation de 35% seulement. Sur Europe 1, Marine Le Pen y voit une remise en cause du système électoral : "Il y a une faible participation, premièrement parce qu'il s'agit de partielles et deuxièment parce que le système UMPS à mettre en place la proportionnelle. Ils ont choisi un mode de scrutin qui protège leurs mandats et empêche l'Assemblée nationale d'être représentative de l'opinion publique ".

Le vice-président du FN, Florian Philippot, interrogé sur notre antenne, préfère, lui, se féliciter de la percée de de son parti : "C'est un score historique. Dans cette circonscription, on avait fait 22% au second tour en juin, puis 26% cette fois au premier tour, puis 48% au second tour ".

Entre les deux tours, la candidate FN a gagné 6000 voix, alors que le PS avait appelé à voter UMP. Sur BFMTV, le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, met en cause la confusion des genres : "Dans ce département, il y a depuis longtemps des passerelles, il y a des similitudes qui ont peut-être empêché des électeurs de gauche d'aller faire barrage à l'extrème-droite parce qu'ils ont le sentiment que la différenciation n'existe plus beaucoup entre M. Mancel et les candidats d'extrème-droite ".

La charge de l'UMP contre le juge Gentil :

Le magistrat a fait annoncer qu'il allait porter plainte contre Henri Guaino, ex-proche collaborateur de Nicolas Sarkozy durant son quinquénat, qui l'a accusé d'avoir "déshonnoré " la Justice. Le député UMP s'en est expliqué sur LCI : "Les juges, comme n'importe quel citoyen, ne sont au dessus des critiques. Ce sont des hommes comme les autres. La Justice avec un grand "J" c'est une institution. Le juge, ça s'écrit avec un petit "j" c'est un homme, avec ses défaillances, ses faiblesses. Et j'ai le droit de critiquer, j'ai le droit de critiquer. J'ai le droit d'avoir un jugement moral. Le jugement que je porte est un jugement moral ".

Le juge Gentil trouve en revanche des défenseurs à gauche, comme l'ancienne candidate écologiste et ancienne juge Eva Joly sur Canal + : "C'est très classique. Dans les affaires financières, les mis en examen ne reconnaissent jamais, sont toujours des victimes. Mais vous savez que la mise en cause violente de l'institution, c'est évidement des éléments de language donné à tous les aboyeurs ".

Manif contre le mariage gay : les policiers accusés de violences :

Six personnes sont en garde à vue pour avoir tenté de forcer des barrages de police. Christine Boutin a demandé hier la démission du ministre de l'Intérieur. Manuel Valls, qui n'en a pas vraiment l'intention, assure ce matin sur RTL qu'il n'y a pas eu de tir de grenade lacrymogène sur les manifestants mais utilisation d'aérosols.

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