Election de Laurent Wauquiez à la tête du parti Les Républicains : "Il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être franchies"
Christian Estrosi, vice-président Les Républicains de la région Paca, était l'invité de L'interview J-1, mardi sur franceinfo, à la veille d'un meeting à Nice pour relancer son mouvement "La France audacieuse".
Christian Estrosi, vice-président Les Républicains de la région Paca, était l'invité de L'interview J-1, mardi 19 décembre sur franceinfo, à la veille de son meeting à Nice. L'ancien maire de cette ville veut donner un coup d'accélérateur au mouvement qu'il a créé, "La France audacieuse". Selon lui, "il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être franchies" par Laurent Wauquiez, le nouveau président du parti.
franceinfo : Comment doit-on vous présenter ? "LR" ou "audacieux" ? Valérie Pécresse reste "dedans mais différente", Xavier Bertrand a claqué la porte. Vous êtes aussi sur le départ ?
Christian Estrosi : Comme je sais que je n'aurai pas un espace suffisant pour pouvoir m'exprimer [au sein des Républicains], si demain on me met dans une situation où on m'amènerait à devoir privilégier mon parti à mon pays, bien évidemment j'en tirerai toutes les conséquences. (...) Il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être franchies. Est-ce que le président de notre parti peut continuer à parler du chef de l'Etat comme de Dark Vador, comme de celui qui a la haine des territoires ? Je ne peux pas l'accepter. Vous n'ignorez pas que, désormais, les maires ne sont plus au Parlement et que les territoires, nos citoyens actifs, n'ont pas à recevoir de diktat d'un parti politique. Nous sommes libres.
À vous écouter, on a l'impression que vous n’attendez plus grand-chose de Laurent Wauquiez. Alors comment jugez-vous la politique d'Emmanuel Macron ? Incarne-t-il mieux la droite que ses dirigeants actuels ?
Nous avons un gouvernement et un Président qui proposent des réformes dans lesquelles nous ne pouvons que nous reconnaître puisque nous n'avons cessé de les proposer sans jamais les mettre en œuvre. (...) Je ne peux que me reconnaître dans [la politique migratoire] et je n'accepterai pas que mon parti politique dise : "On est un parti d'opposition à tout ça." Moi, personnellement, j'accompagne tout ça.
Vous êtes le maire d’une ville traumatisée par les attentats du 14 juillet 2016. Quand vous entendez le Président dire, sur France 2, que "la guerre en Syrie sera finie dès mi ou fin février", est-ce que vous trouvez le pronostic risqué ?
Je dis au Président que, si nous sommes sur le point de gagner la guerre en Syrie, nous n'avons pas gagné la guerre en France. Tant que nous ne ferons pas tout pour sortir l'islam radical de l'islam, je pense qu'il sera difficile de remporter la guerre, y compris chez nous.
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