Migrants à Calais : "Emmanuel Macron doit engager un bras de fer" avec Londres, estime le député LR Pierre-Henri Dumont
Le député Les Républicains de Calais, Pierre-Henri Dumont, était l'invité de L'Interview J- 1, sur franceinfo, à la veille de la visite du président de la République sur ses terres.
Le député Les Républicains de Calais, Pierre-Henri Dumont, était l'invité de L'Interview J-1, lundi 15 janvier. Il fait partie de la relève à droite, la jeune garde sur laquelle mise Laurent Wauquiez. Asile, immigration, intégration : ce jeune parlementaire a beaucoup de choses à dire à Emmanuel Macron qui se rend dans sa ville mardi.
Mardi, le président de la République se déplace dans le Pas-de-Calais pour visiter un Centre d’accueil et d’examen des situations (CAES) près d’Arras. Il se rendra aussi à Calais, plus d’un an après le démantèlement de la "jungle". Dans un rapport parlementaire rendu à l’automne, vous en avez chiffré le coût : près de 40 millions d’euros. Que doit encore régler Emmanuel Macron ?
Calais est une situation de zone grise. C'est-à-dire qu'on a des migrants qui sont principalement des migrants qui pourraient demander l'asile en France et qui ne le font pas. Ils ne le font pas pour différentes raisons, la principale étant qu'ils désirent aller en Grande-Bretagne. Ce que nous demandons à Emmanuel Macron, c'est qu'il engage un bras de fer avec la Grande-Bretagne pour que la Grande-Bretagne accueille ces migrants comme [elle] l'avait fait à la sortie du démantèlement du camp de Sangatte par Nicolas Sarkozy, comme [elle ne l'a] pas fait cette fois-ci, lors du démantèlement de la "jungle" par François Hollande.
Vous prônez la tolérance zéro, ça veut dire quoi pour les 300 à 600 migrants encore concernés à Calais ? Ces derniers mois, l’État a mis en place trois CAES pouvant accueillir 280 personnes au total et situés à une soixantaine de km de Calais. N’est pas suffisant ?
Ce que je propose, c'est de mettre de force, par la coercition, l'ensemble des migrants dans ces CAES et pouvoir traiter à cet endroit-là leurs demandes. Séparer les mineurs des majeurs par exemple...
Pourquoi la force ?
Parce qu'aujourd'hui, c'est sur la base du volontariat à Calais et les taux de mise à l'abri sont extrêmement faibles. En réalité, les migrants aujourd'hui stagnent toujours à Calais. C'est pour cela que la France se fait condamner, parce qu'elle ne donne pas les minimums, la base pour vivre, à ces migrants.
Alain Juppé a plus que jamais un pied en dehors de votre famille politique. Est-ce une mauvaise nouvelle pour vous et pour Les Républicains ?
Alain Juppé a pris une décision qui est la sienne, que je regrette à titre personnel. Même si je n'ai pas soutenu lors de la primaire, c'est quelqu'un de talent qui a pu apporter beaucoup de choses au parti. Je pense qu'il verra les évolutions au sein des Républicains et que, demain, il décidera de se mettre en congé de sa mise en congé et de nous rejoindre à nouveau.
Est-ce vrai que vous jouez à Fifa dans votre permanence parlementaire ?
Oui (...) C'est un moyen de toucher des jeunes, des gens qui ne sont pas forcément fanas de l'actualité politique. Cela permet aussi de les écouter (...) C'est la parole qui se libère et c'est surtout très important de trouver le bon vecteur pour s'adresser à une population qui est très souvent abstentionniste et qui se désintéresse de la politique.
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