Nicolas Sarkozy en garde à vue : "Ce n'est pas parce qu'on est entendu qu'on est coupable" rappelle Jean-Marie Le Guen
Le conseiller de Paris et ancien membre du gouvernement sous François Hollande, Jean-Marie Le Guen, était l'invité de franceinfo mardi.
Invité sur franceinfo, mardi 20 mars, Jean-Marie Le Guen, conseiller de Paris et ancien secrétaire d’État chargé du Développement et de la francophonie sous François Hollande, est revenu sur l'avenir du PS, la journée mondiale de la Francophonie et la garde à vue de Nicolas Sarkozy.
franceinfo : L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, est en garde à vue depuis mardi 20 mars au matin dans le cadre de l'enquête sur un possible financement de sa campagne de 2007 par la Libye. Votre réaction à cette garde-à-vue ?
Jean-Marie Le Guen : Je ne veux faire aucun commentaire. La justice fait ce qu'elle croit devoir faire (...) Il n'y a pas de commentaire de nature politique à faire, me semble-t-il, sur le sujet.
Laurent Wauquiez, le patron Les Républicains juge cette garde à vue "humiliante". Partagez-vous cet avis ?
C'est paradoxal. Il peut y avoir des aspects humiliants mais en même temps on peut aussi considérer qu'on est en démocratie et que ce n'est pas parce qu'on est justement entendu qu'on est coupable. Ce serait peut-être aussi une bonne façon de réagir de la part de monsieur Wauquiez.
C'est la journée internationale de la Francophonie aujourd'hui. Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces devant l'Académie française, notamment la volonté de doubler le nombre d'élèves français dans les lycées à l'étranger. Ces annonces sont-elles suffisantes ?
Suffisantes, elles ne le seront jamais au regard des besoins absolument considérables que nous impose l'éducation du français ou l'éducation en français de populations dans le monde entier, en particulier évidemment en Afrique. Nous aurons à enseigner à 19 à 20 millions de personnes dans les quatre ou cinq années qui viennent.
Le Parti socialiste vient de désigner son premier secrétaire, Olivier Faure. Après les législatives, l'an dernier, vous aviez déclaré que le parti était "mort", que c'était un échec définitif. Vous avez toujours cette analyse ?
Oui, malheureusement et ça ne met pas en cause les personnes. Il y a eu un débat qui s'est plutôt bien terminé au sens où il n'y a pas eu de polémique trop violente mais en même temps il n'y a pas eu d'idée nouvelle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.