Alimentation : "Une augmentation légitime" des tarifs se profile, selon le président de la Coopération agricole
Dominique Chargé, le président de la coopération agricole qui représente une marque alimentaire sur trois, demande aux enseignes de la distribution d'accepter des hausses de tarifs : de 5% à 10%.
Les produits alimentaires doivent retrouver leur "vraie valeur". C’est le souhait de Dominique Chargé, le président de la Coopération agricole, qui représente plus de 2000 entreprises du secteur alimentaire en France. Alors que les négociations tarifaires entre les enseignes de supermarchés et leurs fournisseurs débutent, le dirigeant estime qu’une "augmentation légitime se profile."
Invité éco de franceinfo mardi 2 novembre, le représentant du secteur réclame aux distributeurs des hausses de tarifs "de 5% à 10%" : "Nous faisons face à un courant haussier de l’ensemble de nos coûts de production", explique-t-il, citant la flambée des matières premières agricoles. "Le blé a pris 35% d’augmentation depuis un an", celle de l’emballage ou encore de la logistique.
La crise climatique pèse sur les prix
Mais les consommateurs vont-ils payer leurs produits plus chers l’an prochain ? À peine, selon Dominique Chargé : "quelques centimes sur un kilo de farine", par exemple. Le président de la Coopération agricole anticipe aussi la hausse des briques de lait ou encore des poulets.
Plus globalement, le dirigeant considère que les produits alimentaires ne sont pas vendus aujourd’hui à leur juste prix :
"Sur les 40 dernières années, la part de l’alimentation dans le budget des Français est passée de 30% à 14%. Cette part n’a fait que diminuer. On ne peut plus assumer cette baisse permanente."
Dominique Chargé, président de la Coopération agricolesur franceinfo
Selon Dominique Chargé, il faut prendre en compte un élément supplémentaire, de plus en plus important : le dérèglement climatique. "Les effets du changement climatique commencent à peser sur la régularité de nos rendements. Le dôme de chaleur sur l’Amérique du nord cet été engendre une raréfaction de la matière, notamment sur le blé dur", explique-t-il, avant d’ajouter : "C’est à nous aussi de modifier nos pratiques pour être moins en risque".
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