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Antoine Perrin, directeur général de la Fehap (hôpitaux privés non commerciaux) : ''Dans les Ehpad, il y aura encore des morts''

Dans les maisons de retraite, l'épidémie est en forte croissance. Pour Antoine Perrin, directeur général de la Fehap (Fédération des hôpitaux privés non lucratifs), il est urgent d'agir.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Antoine Perrin, directeur général de la Fehap (Fédération des hôpitaux privés non lucratifs). (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La progression de l’épidémie est fulgurante. Selon Santé Publique France, en une semaine, dans les établissements médico-sociaux, le nombre de cas positifs a augmenté de 84%. Invité éco de franceinfo, Antoine Perrin dirige la Fehap, la fédération des hôpitaux privés à but non lucratif – souvent des associations ou des fondations. Les adhérents de la Fehap gèrent plus de 1700 établissements pour personnes âgées. Antoine Perrin confirme un phénomène ''fulgurant, comme dans toute la population''.

Y a-t-il eu des négligences, dans les Ehpad, ces dernières semaines ? Non, selon le directeur général de la Fehap, mais ''peut-être une moindre vigilance chez des professionnels et des familles qui ont été très perturbés par la première phase de l’épidémie'' et par le premier confinement.

On ne peut pas éviter le pic qui va monter encore pendant les quinze prochains jours, parce que ce sont des contaminations d’ores et déjà en cours.

Antoine Perrin, directeur général de la Fehap

sur franceinfo

Le représentant du secteur compte en revanche sur les réflexes acquis par les professionnels et les familles lors de la première vague pour limiter ensuite la diffusion du virus.  

Des hôpitaux ''en difficulté''

Le secteur compte également plus de 700 hôpitaux. Sont-ils prêts à affronter la deuxième vague ? ''Oui, selon Antoine Perrin. Ils sont prêts, avec tout l’engagement des professionnels, mais je ne vous cacherai pas que c’est en difficulté. Certains professionnels ont été malades, ils ont vu des morts. Ils font déjà [leur travail, ndlr] mais l’anxiété est là parce qu’ils savent que c’est difficile et que c’est encore devant eux.'' Il ajoute : ''Nous sommes dans la même situation que les hôpitaux publics.'' ''Il n’y aura pas plus de personnel qu’au printemps dernier'', alerte le dirigeant, qui ''espère qu’il y en aura autant''.

Des augmentations… mais pas pour tout le monde

Les professionnels vont-ils être augmentés, après l’accord conclu au mois de septembre ? ''Dans notre secteur, ils vont recevoir la revalorisation que le secteur public a déjà reçue en partie. À l’exception de nos médecins (…) et à l’exception des salariés du secteur du handicap et du secteur du domicile. Cela nous préoccupe beaucoup.'' Selon Antoine Perrin, ''il semble qu’une solution soit en recherche. Nous avons dit au gouvernement que c’était urgent''.

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