Arrêts de travail automatiques : face au Covid-19, l’Assurance maladie veut aller "le plus vite possible"
Sur franceinfo, le patron de l’Assurance maladie, Thomas Fatome, défend cette mesure et détaille le nouveau dispositif pour lutter contre l’épidémie.
Un arrêt de travail immédiat, sans passer par le cabinet du médecin. Les travailleurs, indépendants ou salariés, qui présentent des symptômes du Covid-19, peuvent obtenir un arrêt d’un simple clic. Il leur suffit de se déclarer sur le site créé à cette fin par l’Assurance maladie. Aussitôt enregistrés, ils sont indemnisés, sans jour de carence, jusqu’au résultat de leur test, à réaliser dans les 48 heures.
Risque d’absentéisme : Thomas Fatome est "confiant"
La CPME craint déjà des dérives. L’organisation patronale s’inquiète d’un "absentéisme incontrôlé". Mais pour Thomas Fatome, le directeur général de l’Assurance maladie, ce risque est limité : "L’idée principale est d’accompagner le respect de l’isolement, et de le faire le plus vite possible", pour casser l’épidémie.
Thomas Fatome assure que des contrôles auront lieu : "On a les moyens de repérer si une personne, sur quinze jours, utilise par exemple deux fois le dispositif. On va alors se rapprocher d'elle… ". Mais le patron de l’Assurance maladie se dit "confiant". Il révèle que lundi 11 janvier, en début d’après-midi, 2 500 attestations d’arrêt de travail avaient été demandées : "Ça démarre normalement", selon lui.
Des infirmier(e)s à domicile, pour aider les malades et tester les proches
Sur franceinfo, Thomas Fatome détaille un nouveau dispositif : à partir du 20 janvier, toute personne malade pourra recevoir la visite d’un infirmier ou d’une infirmière pour l’aider à s’isoler correctement et pour tester, éventuellement, d’autres membres de son foyer, avec des tests antigéniques :
Les personnes ont besoin de conseils très pratiques, sur le respect des gestes barrières, comment on s’isole chez soi, comment on gère les repas, comment on gère les sanitaires…
Thomas Fatome, directeur général de l'Assurance maladiesur franceinfo
Mais la France a-t-elle les moyens humains de réaliser cette opération ? "On a la chance d’avoir un réseau très dense", répond Thomas Fatome : "140 000 infirmières libérales, qui font beaucoup de visites à domicile. C’est vrai que c’est un défi. Mais elles peuvent l’assumer".
Le directeur de l’Assurance maladie ne peut pas encore chiffrer le coût de cette mesure : "Ça va dépendre du taux de recours, mais c’est un investissement utile. Prévenir des sources de contamination, sur le plan sanitaire comme sur le plan économique, c’est un investissement utile".
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