Indemnité inflation : le directeur de l'Urssaf, Yann-Gaël Amghar, détaille le dispositif de versement

À partir du mois de décembre, 38 millions de personnes vont recevoir une prime défiscalisée de 100 euros nets. L’indemnité inflation est destinée à celles et ceux qui gagnent moins de 2000 euros nets par mois. Invité éco de franceinfo jeudi 4 novembre, Yann-Gaël Amghar, directeur de l’Urssaf, détaille le dispositif.  

Pour les salariés concernés, ce sera aux entreprises de verser l’indemnité. L’Urssaf se chargera ensuite de compenser ce qu’elles ont déboursé : "L’entreprise va verser cette indemnité aux salariés qui y ont droit et, le mois suivant, elle va déclarer les montants qu’elle a versés et elle va les déduire de ce qu’elle a à payer en cotisations Urssaf. C’est comme ça que l’Urssaf va ‘rembourser’ l’entreprise".

Salariés à domicile, travailleurs indépendants : des règles différentes  

Pour les salariés à domicile, la situation est différente. Les particuliers employeurs n’auront aucune démarche à effectuer : "C’est nous, l’Urssaf, qui allons verser cette aide aux salariés à domicile, en Cesu ou en Pajemploi. Pour cela, l’employeur n’aura rien à faire et l’employé n’aura qu’à nous donner ses coordonnées bancaires".  

Pour les travailleurs indépendants, l’Urssaf interviendra également directement : "L’indépendant n’aura pas de calcul à faire. C’est l’Urssaf qui va déterminer quels indépendants ont droit à cette aide – près de deux millions, et qui va la leur verser. L’indépendant n’aura rien à faire, sauf nous donner ses coordonnées bancaires".

Cotisations : une dette en baisse  

En première ligne face à la crise, l’Urssaf a permis à de nombreuses entreprises de suspendre le versement de leurs cotisations. "Aujourd’hui, les entreprises et les indépendants ont 22,4 milliards de dette vis-à-vis de l’Urssaf", révèle Yann-Gaël Amghar, qui note une amélioration : "Ce chiffre est en diminution, précisément parce qu’un certain nombre d’employeurs et d’indépendants ont commencé à rembourser cette dette. Il y a encore un mois, on était 700 millions au-dessus. Ça montre que ça descend doucement".  

L’organisme continue à proposer des plans d’apurement : "Plus la dette est importante, plus on va donner du temps pour régulariser". Il explique que l’Urssaf "donne jusqu’à trois ans à ces entreprises pour payer" et que "cela pourra même être au-delà pour les secteurs les plus touchés ». 600 000 plans d’apurement ont déjà été mis en place.