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Confinement : "Le risque, c’est que les entreprises n’investissent plus", alerte Laurent Milchior, patron du groupe Etam

Le co-gérant du leader de la lingerie réclame des aides plus claires et plus adaptées. Aujourd’hui, les 750 magasins français du groupe sont fermés.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Laurent Milchior, co-gérant d'Etam, invité éco de franceinfo, vendredi 9 avril 2021. (FRANCEINFO)

Comment passer le cap de la crise du Covid-19 ? Pour Etam, leader de la lingerie, il est surtout urgent de préparer l’avenir. Dans l’immédiat, son co-gérant, Laurent Milchior, n’est pas pessimiste : "Quand la crise sera finie, tous nos magasins vont rouvrir", explique-t-il. Les ventes du groupe Etam, cette année, sont pourtant en baisse de 30% par rapport à 2019.

Le dirigeant, dont le groupe emploie environ 5 000 personnes en France, estime aussi qu’"il n’y aura pas de suppression d’emplois, si on arrive à trouver une forme de visibilité". Pour Laurent Milchior, il est toutefois prématuré de parler d’une date de réouverture, compte tenu de la situation sanitaire.

Des entreprises "laissées pour compte" ?

En revanche, le co-gérant d'Etam réclame une clarification et une augmentation des aides pour des entreprises comme la sienne. Selon lui, ce soutien est indispensable au rebond de l’enseigne. Laurent Milchior explique que l’activité partielle est "la seule aide" dont bénéficie le groupe. Un dispositif "important, généreux", évalué à "plusieurs millions d’euros, sur un mois", mais insuffisant compte tenu des pertes enregistrées. "Le risque, détaille-t-il, c’est que les entreprises ne puissent plus investir".

"Quand vous n’investissez pas, vos concurrents, les acteurs internationaux, vous doublent".

Laurent Milchior, co-gérant d'Etam

à franceinfo

Laurent Milchior estime que le dispositif n’est pas adapté aux ETI, les entreprises de taille intermédiaire, avec une structure comme celle d’Etam : "En proportion de notre chiffre d’affaires, on a beaucoup moins d’aides que les plus petites entreprises. On est toujours un peu laissées pour compte".

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