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Covid-19 : la France devrait doubler ses capacités de séquençage pour détecter plus efficacement les variants du coronavirus

Stéphane Eimer, PDG de Biogroup, leader des laboratoires d’analyses biologiques en France, annonce que les structures publiques et privées vont "collaborer". Le variant indien sera bientôt séquencé lui aussi. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Stéphane Eimer, président-directeur général de Biogroup et invité éco de franceinfo de lundi 26 avril. (RADIOFRANCE)

Le séquençage du coronavirus va monter en puissance. Invité éco de franceinfo, Stéphane Eimer, président-directeur général (PDG) de Biogroup, leader des laboratoires d’analyses biologiques, annonce lundi 26 avril un "doublement" des séquençages en France, grâce à une "collaboration" des secteurs publics et privés.

Pour suivre l’évolution du coronavirus et l’apparition éventuelle de nouveaux variants, cette technique est essentielle. Selon Stéphane Eimer, "le ministère de la Santé devrait autoriser" les structures publiques à "collaborer" avec les laboratoires privés.

Le secteur privé en renfort

"Jusqu’à présent, explique-t-il, seuls les centres nationaux de référence et les laboratoires d’hôpitaux publics spécialisés pouvaient séquencer", ce qui représentait environ 5 000 séquençages par semaine. Le renfort – rémunéré – apporté par les structures privées devrait permettre, selon Stéphane Eimer, de doubler les capacités françaises de séquençage, en les faisant passer à 10 000 par semaine. "C’est ce qui permettrait de surveiller l’apparition d’un nouveau variant, poursuit-il. Et c’est ça qui est important."

Des variants en augmentation

L’épidémie recule-t-elle en France ? "Elle a beaucoup progressé en début d’année, explique Stéphane Eimer, et là on est arrivé à un plateau. On est à 300 000 dépistages par jour, avec une positivité de 9,65%, ce qui est quand même un taux important. Les variants, quant à eux, ont beaucoup progressé, détaille le patron de Biogroup. On est sur le variant anglais à peu près à 90% et sur les variants sud-africain et brésilien (…) on est plutôt à 6%."

Et le variant indien ? "Aujourd’hui, il n’est détectable que par séquençage", et pas par la technique, plus simple, du criblage, explique Stéphane Eimer. Mais, annonce-t-il, "nous allons commencer à le séquencer, en collaboration avec les centres nationaux de référence et les laboratoires publics, pour obtenir une cartographie de la diffusion de ce variant indien".

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