Covid-19 : Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée, est "favorable à la vaccination obligatoire pour tous"
Le représentant du secteur affirme aussi que, face à la cinquième de l'épidémie, les hôpitaux privés répondront présents.
Face à la cinquième vague de la pandémie de Covid-19, l'hôpital est à nouveau sous tension, et le ministre de la santé, Olivier Veran, appelle le secteur privé à "prendre sa part". Invité éco de franceinfo, jeudi 2 décembre, Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), affirme qu'il répond "présent". Selon lui, le secteur, qui compte un millier d'établissements, est prêt : "On ne sait pas aujourd'hui si la vague sera effroyable ou si elle sera gérable. Mais s'il faut se mobiliser entre Noël et le jour de l'An, on le fera (…) Prendre soin, c'est notre ADN."
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La nouvelle vague n'épargne pas les établissements privés. Selon Lamine Gharbi, un millier de patients atteints du Covid-19 y sont aujourd'hui soignés dans les services de médecine, ainsi que 400 malades dans les services de réanimation. "On prend en charge aujourd'hui 20% des patients en réanimation", précise-t-il.
Pas de retard de soins
Pour l'instant, ces hôpitaux privés n'ont pas déclenché de plan blanc, contrairement à ce qu'ont dû faire une vingtaine d'établissements publics. Ils n'ont pas non plus déprogrammé d'opérations. "Soyons positifs, dit-il, car aujourd'hui il n'y a pas de retard de soins."
Pour traverser cette vague le mieux possible, Lamine Gharbi compte sur la vaccination qui a massivement progressé ces derniers mois. Il estime d'ailleurs que "80% ou 90% des patients qui arrivent en réanimation ne sont pas vaccinés". Pour cette raison, il souhaite que, comme l'Allemagne, la France envisage une nouvelle étape : "Je serais favorable à la vaccination obligatoire pour tous."
La FHP réclame "l'équité" entre l'hôpital privé et l'hôpital public
Le président de la FHP demande à l'État d'accorder plus de moyens au secteur privé, dans la mesure où celui-ci participe à l'effort de soin. Et il se dit "un peu contrarié" : "Le ministre me demande 100 millions d'euros d'économies sur la fin de l'année, alors que nous sommes mobilisés, alors que nous avons des tensions hospitalières". Selon lui, il faudrait, par exemple, 10% d'infirmiers et d'infirmières supplémentaires dans les hôpitaux.
Lamine Gharbi affirme aussi que, dans le budget massif prévu pour la rénovation des établissements de soin, seul 1% doit aller aux établissements privés. "Nous demandons simplement l'équité, affirme-t-il, et le respect des engagements (...) Nous serons là quoi qu'il arrive. Mais par contre, on doit avoir une compensation et une écoute."
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