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Déremboursement de l’homéopathie : la directrice générale de Boiron va "continuer à se battre pour faire entendre raison à Mme Buzyn"

En 2021, l'homéopathie ne sera plus du tout remboursée. Mais Boiron, leader mondial du secteur, espère encore faire changer d'avis le gouvernement.

Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Valérie Lorentz-Poinsot, directrice générale de Boiron. (FRANCIENFO / RADIO FRANCE)

Boiron refuse de céder. Le leader mondial de l’homéopathie conteste la décision annoncée lundi 9 juillet par la ministre de la Santé. Pour le laboratoire, le déremboursement total de l’homéopathie, en 2021, est inadmissible.

"On espère pouvoir encore faire entendre raison à Mme Buzyn, à M. le président de la République, parce que pour nous, l'avis de la Haute autorité de santé n'est pas acceptable", annonce sur franceinfo Valérie Lorentz-Poinsot, directrice générale de Boiron. "On s'est bien battus. Il y a plus de 1,2 million de personnes qui ont signé la pétition pour le maintien du remboursement de l'homéopathie, et on va continuer à se battre."

La directrice générale de Boiron doit participer jeudi 11 juillet à une réunion avec la ministre de la Santé. "Avec les patients, les pharmaciens, les professionnels de santé et mes confrères des autres laboratoires, nous comptons bien pouvoir lui expliquer et lui exposer la vision accélérée des conséquences de cette mesure." 

Le laboratoire conteste la décision politique comme l’analyse, très critique, de la Haute autorité de santé : "Nous allons remettre en question son avis, tant sur la forme que sur le fond. La procédure n’a pas été respectée."  

Menaces sur l’emploi  

Avant la décision du gouvernement, Boiron avait menacé de supprimer un millier d’emplois. Qu’en est-il ? "Ça va dépendre aussi des modalités" du déremboursement, répond Valérie Lorentz-Poinsot, récusant tout  "chantage" à l’emploi.  

Bien avant l’annonce du déremboursement, les ventes de Boiron ont commencé à chuter en France. N’est-ce pas la vraie raison des difficultés du laboratoire ? "La baisse des ventes a commencé quand les attaques [contre l’homéopathie] ont commencé l’année dernière (…) C’est une campagne de dénigrement", répond Valérie Poinsot.

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