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Économie : "On est inquiets" à cause de l'inflation, dit Laurence Boone, secrétaire générale adjointe de l’OCDE

Dans la zone euro, les prix ont augmenté de 7,5% sur un an. En France, selon les chiffres publiés par l'Insee vendredi, la hausse est de 4,8%. Rien n'indique, pour l'instant, un ralentissement, selon l'Organisation de coopération et développement économiques.

Article rédigé par franceinfo
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Laurence Boone, secrétaire générale adjointe de l'OCDE (FRANCE INFO / RADIO FRANCE)

Jusqu’où ira l’inflation ? Sur un an, en France, les prix ont augmenté de 4,8%, selon les chiffres dévoilés vendredi 29 avril par l’Insee, l'institut de la statistique. C'est du jamais vu depuis 1985. Ailleurs en Europe, le phénomène est identique, voire plus fort. Eurostat relève ainsi une inflation de 7,5% dans la zone euro.

Quand cette hausse des prix va-t-elle se calmer ? Invitée éco de franceinfo, Laurence Boone, secrétaire générale adjointe de l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE), explique que cette organisme "n’arrive pas à le savoir. On est inquiets parce que cette inflation vient à la fois de la période de Covid-19, avec des tensions sur la production mondiale, (…) et de la guerre en Ukraine qui a contribué à aggraver les tensions sur l’énergie et sur les produits alimentaires."

"On voit de l’inflation qui se diffuse. Savoir si elle sera persistante dépend de l’évolution du Covid-19, qui n’est pas terminé, de la guerre et du comportement des acteurs économiques, entreprises et ménages."

Laurence Boone, secrétaire générale adjointe de l'OCDE

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Depuis le début de la pandémie, les États ont massivement soutenu le pouvoir d’achat des consommateurs. Ont-ils encore les moyens d’intervenir ? "Il est important que les mesures soient bien ciblées", juge Laurence Boone, et "que ce soutien aille aux personnes qui en ont besoin".

Les entreprises ont aussi un rôle à jouer, via les salaires. La cheffe économiste de l’OCDE donne l’exemple de l’Allemagne, où dans le secteur de la chimie, "les employés ont négocié avec leurs employeurs une augmentation de leurs salaires temporaire, jusqu’en octobre. En octobre, quand on saura peut-être un peu plus où l’inflation va, où la guerre va, où on en est avec le Covid-19, ils renégocieront en partant de la situation actuelle".

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