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Georges Viana (madeleines Jeannette) : "Nous voulons produire moins que nos concurrents, mais avec une meilleure qualité"

Deux après avoir frôlé la faillite, la biscuiterie normande Jeannette 1850 renaît et cherche des fonds pour ouvrir une deuxième usine. Son président était l'invité de l'interview éco mardi. 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Georges Viana est le président de la biscuiterie Jeannette 1850. (RADIO FRANCE)

La biscuiterie normande Jeannette 1850, spécialisée dans les madeleines, est en très bonne santé. Il y a deux ans, elle a failli disparaître, placée en liquidation judiciaire.

Invité de franceinfo mardi 21 mars, le président de l'entreprise Georges Viana a même expliqué que Jeannette est désormais victime de son succès : "On est obligé de refuser des commandes". La biscuiterie va ouvrir une nouvelle usine et cherche des fonds pour se développer et continuer à vendre des madeleines, notamment à l'international. 

franceinfo : Qu'est-ce qui a changé depuis deux ans ?

Georges Viana : Nous sommes repartis de zéro. Nous avons tout remis à plat. Nous avons décidé de fabriquer des madeleines haut de gamme, en petite quantité mais de très bonne qualité, en choisissant des produits locaux de Normandie. Nous avons du bon beurre, des bons oeufs, des belles farines. L'idée est de se positionner sur une niche. Nous ne faisons pas des madeleines industrielles. Aujourd'hui, nous produisons une tonne de madeleines par jour, soit 40 000 madeleines. À titre de comparaison, l'ancienne biscuiterie Jeannette, avant la liquidation, pouvait produire jusqu'à 40 tonnes par jour. Nous produisons quand même 40 fois moins qu'avant. Aujourd'hui, nous avons 25 salariés qui sont des purs Jeannette, et nous travaillons avec un Ésat (Établissements ou service d'aide par le travail), qui emploie 30 personnes en situation en handicap. Une soixantaine de personnes travaillent désormais alors que l'entreprise était totalement condamnée il y a deux ans.

L'entreprise marche-t-elle ?

Cela marche plutôt très bien puisque nous avons beaucoup de clients. Nous vendons tout ce que l'on produit, et nous sommes obligés de refuser des commandes. C'est pour cela que nous lançons un projet de nouvelle usine, qui va nous permettre de multiplier par cinq la production, et ainsi pouvoir répondre à toutes nos demandes en France mais également à l'étranger. Nous avons beaucoup de demandes de pays asiatiques comme la Chine, le Japon, les pays du Golfe ou l'Amérique du Nord. Cette nouvelle usine va être située à Colombelles, toujours près de Caen.

Comment allez-vous financer cette nouvelle usine ?

Nous recherchons des financements complémentaires autour de 3 millions d'euros, pour financer les équipements, les nouveaux fours... Nous avons déjà eu les fonds pour le bâtiment. Aujourd'hui, le financement est beaucoup plus simple à obtenir, alors qu'il est dix fois supérieur à ce que l'on a demandé il y a deux ans.


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