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Grève à la SNCF : "Les négociations commencent", selon le secrétaire général de la CGT-Cheminots

Édouard Philippe a annoncé lundi reprendre le dossier de la SNCF, "un élément pour nous très positif", a réagi sur franceinfo Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, invité de l'interview éco le 7 mai 2018. (FRANCEINFO)

"Les négociations commencent", a réagi sur franceinfo Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, invité de l'interview éco lundi 7 mai. "Le Premier ministre a confirmé aujourd'hui que c'était lui qui reprenait le dossier. C'est un élément pour nous très positif. Il a fait des ouvertures concernant les sujets périphériques comme la dette et la convention collective", a ajouté Laurent Brun suite à la réunion entre les syndicats et Édouard Philippe.

Des discussions "plus claires et franches"

Une première réunion avec un décideur, dont se félicite Laurent Brun : "Tout ce qu'on vient de vivre, c'est des réunions où nous parlions dans le vent, nous n'étions pas écoutés, et nous constations que le décideur faisait des annonces par médias interposés".

Le syndicaliste estime que "les discussions n'en sont que plus claires et franches. On n'est pas d'accord, mais au moins c'est affirmé, et il semble que le gouvernement veuille clarifier un certain nombre de points, c'est une bonne chose. Évidemment, il joue la fermeté face aux grévistes, donc les grévistes devront montrer qu'ils sont déterminés à la fermeté eux aussi pour que gouvernement revienne sur son projet", a souligné Laurent Brun.

Une initiative pour "bousculer" le gouvernement

Selon le secrétaire général de la CGT-Cheminots, "le constat est partagé entre toutes les organisations syndicales sur le fait qu'il faut poursuivre le conflit", qui souhaite "durcir le mouvement par le niveau de la mobilisation", dans le cadre du calendrier fixé. Il promet une "initiative" commune pour "bousculer un peu" le gouvernement "sur le coeur de son projet". "On aura une proposition en ce sens à l'issue de l'interfédérale" de mercredi 9 mai, précise Laurent Brun.

Pour lui, "la question maintenant, c'est : est-ce que le gouvernement va attendre sept périodes supplémentaires de grève pour vraiment revenir sur le coeur de son projet, ou est-ce qu'il va être plus rapide ?".

Concernant l'invitation à discuter de la ministre des Transports aux syndicats qui le souhaitent ce vendredi, "vient qui veut, cela signifie 'vient qui est d'accord avec mon projet'. C'est une tentative assez médiocre de briser l'unité syndicale", juge Laurent Brun. "Si le Premier ministre pilote cette rencontre ou y est représenté, nous n'avons pas d'objection à discuter avec des représentants du ministère", explique-t-il, mais "si c'est un retour de la méthode de concertation qu'on a déjà connue, on a déjà payé pour voir, donc ce n'est pas la peine."

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