Guerre en Ukraine : la hausse des prix des matériaux génère une baisse d'activité de "15 à 20%" selon la Fédération française du bâtiment
Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, a estimé mardi sur franceinfo que la guerre en Ukraine génère "un risque de pénurie" qui "fait flamber les prix".
Le secteur du bâtiment subit de plein fouet les conséquences économiques de la guerre en Ukraine "sur les prix des matériaux et la pénurie éventuelle de certains d'entre eux", a témoigné sur franceinfo mardi 29 mars Olivier Salleron, le président de la Fédération française du bâtiment. À cela s'ajoute "une instabilité de l'énergie qui nous fait très mal", a-t-il affirmé, expliquant que les entreprises font face à "la hausse exponentielle des coûts" énergétiques.
Pourtant, selon le président de la Fédération française du bâtiment, le secteur est en pleine forme : "Les carnets de commande sont bien remplis et nous sommes sortis de la crise avec une relance réussie", se félicite Olivier Salleron. Il qualifie donc les conséquences économiques de la guerre en Ukraine de "quatrième lame" après notamment l'épidémie de Covid-19.
Un risque "mortifère" pour le secteur
Selon lui, la flambée des prix liée à la guerre en Ukraine est inévitable, notamment à cause de l'augmentation des prix de l'énergie. "Pour faire des briques, de la faïence ou du carrelage, il faut de l'énergie. C'est un gros pourcentage de la fabrication." Olivier Salleron alerte également sur le risque de pénuries liées à des "blocages" qui pourraient intervenir "très rapidement, au bout d'un ou deux mois". Cela concerne des matériaux comme l'acier ou les métaux rares, qui viennent souvent d'Ukraine ou de Russie. "Ça fait flamber les prix", constate-t-il.
Les entreprises du bâtiment sont, d'après lui, obligées de répercuter cette augmentation des prix. Cependant, cela constitue "un gros frein" pour ce secteur, avec "15 à 20% d'activité en moins" puisque les clients tentent de reporter leurs travaux. "Cela peut être mortifère pour les entreprises du bâtiment", alerte-t-il.
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