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Isabelle Vilela : "Il n’est pas trop tard pour sauver Mim !"

Isabelle Vilela, déléguée du personnel de MIM, était l'invitée de franceinfo lundi. Avec quatre autres salariées, elle entend reprendre son entreprise sous forme d'une société coopérative. 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Salariée de Mim, Isabelle Vilela est la porte-parole du projet de Scop pour relancer l’entreprise. (RADIO FRANCE)

"On aimerait que quelqu'un au gouvernement nous appelle et avoir un interlocuteur direct", a déclaré Isabelle Vilela, déléguée du personnel de MIM lundi 29 mai sur franceinfo. Elle veut relancer la marque de vêtement et reprendre les magasins en créant une Scop, une société coopérative de production.

Isabelle Vilela mène ce projet avec trois autres salariés pour sauver l'entreprise, alors que les 800 salariés vont recevoir leur lettre de licenciement dans quelques jours : "On a besoin de 10 millions d'euros, qu'on n'a pas aujourd'hui. On a fait une demande de prêt à l'État avant l'élection présidentielle, mais nous n'avons eu aucun contact politique avec le gouvernement d'Édouard Philippe depuis qu'il est aux affaires".

franceinfo : N'est-il pas trop tard pour lancer un nouveau projet ?

Isabelle Vilela : Il n'est jamais trop tard pour sauver une enseigne de 40 ans d'âge. Le format SCOP, c'est la gouvernance de l'entreprise par les salariés, prendre des décisions dans l'intérêt de la société. Nous sommes quatre salariés à mener ce projet de SCOP, 80 sociétaires et nous avons déjà 130 mails de soutien, donc de potentiels futurs sociétaires. Ces sociétaires sont prêts à mettre 8 800 euros dans le capital de l'entreprise pour l'instant. Mais on voudrait reprendre 110 magasins avec à peu près 500 salariés.

Vous avez besoin d'argent, comment faire ?

On a besoin de 10 millions d'euros, qu'on n'a pas aujourd'hui. On a fait une demande de prêt à l'État avant l'élection présidentielle, mais nous n'avons eu aucun contact politique avec le gouvernement d'Édouard Philippe. Or c'est quand même un dossier politique, la reprise d'une entreprise de 40 ans en format SCOP est un beau projet. J'aimerais que quelqu'un nous appelle et avoir un interlocuteur direct au gouvernement.

Pouvez-vous réussir sans l'aide de l'État ?

Non, parce que les prêts bancaires et les aides pour les SCOP nous suivront si l'État nous suit. Si l'État ne nous prête pas d'argent, nous ne pourrons pas déposer notre offre de reprise. Donc ce serait 791 emplois qui ne seraient pas sauvés

Le secteur est en grand difficulté, pourquoi réussiriez-vous ?

Nous avons des boutiques qui sont viables, situées en province où Primark et Zara ne sont pas. Il faut retrouver l'ADN de MIM : de bons produits au bon moment avec de bons prix. Ces deux dernières années, notre actionnaire a dégradé notre rapport qualité/prix.


Salariée de Mim, porte-parole du projet de Scop... par franceinfo

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