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Jean-Philippe Girard (ANIA) : "Je crois que Michel-Édouard Leclerc est passé du soi-disant pouvoir d'achat au pouvoir sur les achats"

Jean-Philippe Girard, président de l'association nationale des industries alimentaires (ANIA), était l'invité de l'interview éco mercredi, pour évoquer les enjeux de la loi visant à rééquilibrer les contrats entre agriculteurs, industriels et distributeurs.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Philippe Girard. (FRANCEINFO)

Emmanuel Macron a annoncé ,mercredi 11 octobre, une loi visant à rééquilibrer les contrats entre agriculteurs, industriels et distributeurs, pour mieux rémunérer les paysans. Le président de la République a présenté les premières mesures issues des discussions des Etats généraux de l'alimentation, pour améliorer le revenu des agriculteurs en difficulté et à mieux organiser leur filière. Jean-Philippe Girard, président de l’ANIA, l’association nationale des industries alimentaires a trouvé sur franceinfo, le président offensif, clair et lucide sur les enjeux et les défis, tout en prenant en compte la vraie souffrance d’une partie de l’agriculture d’entreprise qui perd des marges régulièrement depuis plusieurs années.

"C’est une manière de rendre la main aux agriculteurs"

Emmanuel Macron a précisé dans son discours, vouloir passer d'un prix prédateur à un prix responsable pour qu’on établisse aujourd’hui les prix des aliments à partir du cout de production. "C’est une manière de rendre la main aux agriculteurs mais il n'y aura pas vraiment d'augmentation des prix pour les consommateurs", explique Jean-Philippe Girard. "2 centimes sur une tranche de jambon, 3 à 5 centimes sur un steack haché ou 2 centimes sur un litre de lait. On voit que l’enjeu, il est de 30 centimes par français, ce qui fait environ 15 euros par an, par foyer. Est-ce que cela ne vaut pas le coup de faire cela avec plus de qualité, plus de sécurité, une offre encore plus large pour les consommateurs… Je crois que tout le monde serait gagnant".

Jean-Philippe Girard a répondu également aux déclarations de Michel-Edouard Leclerc sur l'augmentation qu'engendrerait cette mesure. "Des prix plus chers, ça voudrait dire moins de vente, moins d'activité, on n'a pas intérêt à jouer cela", a-t-il ajouté. "Je crois que Michel-Édouard Leclerc est passé du soi-disant pouvoir d'achat au pouvoir sur les achats. Il est en train de perdre ce pouvoir sur les achats et ça l'irrite. Il est en train de payer des pages entières dans les journaux pour pouvoir faire passer ses messages et ses caricatures".

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