"L'Etat se fissure de toutes parts", regrette Sébastien Soriano, président de l'Arcep
La désillusion populaire signe-t-elle la fin d’un modèle de société et d’administration publique ? Quelles pistes pour y remédier ? Sébastien Soriano, président de l’Arcep, est l'invité éco de franceinfo.
On le présente comme le gendarme des télécoms. Alors qu’il s’apprête à quitter la présidence de l’Arcep en janvier 2021, Sébastien Soriano publie chez Odile Jacob Un avenir pour le service public. Invité éco de franceinfo jeudi 19 novembre, il affirme que l'Etat "se fissure de toutes parts". Selon lui, la crise des "gilets jaunes" "a été un signal d'alerte".
La crise sanitaire est un autre signal d'alerte selon Sébastien Soriano. "Elle nous montre combien ce n’est pas évident de prendre toutes les décisions de manière centralisée, explique-t-il. Et puis sur les défis d’avenir, on voit bien qu’il y a une vraie difficulté pour l’État a s’engager complètement dans la transition écologique et de faire face à la vague numérique."
C’est la fin d’un modèle.
Sébastien Soriano, président de l'Arcepà franceinfo
Le président de l'Arcep qui précise : "Dans les années 90, l’État a voulu se réinventer à travers la doctrine de l’Etat stratège pour laquelle il s’est beaucoup inspiré des entreprises dans son mode de fonctionnement. Et c’est cette source d’inspiration qui s’épuise. Qui a porté ses fruits mais qui a eu aussi des effets contre-productifs."
"Il faut mettre en place un nouveau modèle", affirme-t-il. "Il faut partir du positif. Le positif c’est la formidable force de mobilisation dans la société, une fantastique énergie dans les territoires. Toute l’ambition est de partir de cette énergie et de réinventer un État qui soit partenariat et qui travaille en réseau", préconise notamment Sébastien Soriano.
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