L'interview éco. En Tunisie, "le climat des affaires s'est substantiellement amélioré" selon le ministre du développement
Mohamed Fadhel Abdelkefi, le ministre tunisien du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale était l'invité d'Emmanuel Cugny sur franceinfo lundi 17 octobre. Il lance un appel aux investisseurs français.
Le ministre tunisien du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Mohamed Fadhel Abdelkefi, est actuellement à Paris dans le cadre d'une tournée internationale pour promouvoir le "plan de développement international" de la Tunisie.
franceinfo : Peut-on dire que la relance économique prévaut désormais sur l'aspect sécuritaire en Tunisie ?
Mohamed Fadhel Abdelkefi : "Comme partout dans le monde, la première guerre est une guerre contre le terrorisme. La Tunisie est en pleine guerre contre le terrorisme et nous faisons ce qu'il faut. La deuxième guerre, c'est précisément une guerre économique. Et la Tunisie va être totalement concentrée là-dessus. Pendant 5 ans, l'Etat tunisien a eu une politique budgétaire expansionniste, l'Etat a accompli son devoir d'investir. Aujourd'hui, nous appelons le secteur privé national, mais aussi les investisseurs étrangers, à venir consolider cet acquis."
Cela passe par quoi, des avantages fiscaux ?
"Tout d'abord, je pense que l'investisseur étranger cherche un espace dans lequel il peut produire à un coût acceptable et être proche des principales destinations. La Tunisie offre pour cela une position géographique extraordinaire, une logistique qui est au point, une capacité humaine et technique qui est au niveau. (...) Aujourd'hui, la Tunisie est incontestablement en avance au niveau de la formation technologique des ingénieurs et des techniciens, des médecins… Je considère que c'est une force pour la Tunisie et notre devoir, en tant que gouvernement, c'est de trouver des issues à ces jeunes diplômés de l'enseignement supérieur. Nous comptons malheureusement 650.000 chômeurs en Tunisie et plus de la moitié sont diplômés de l'enseignement supérieur."
Qu'est-ce que la France peut vous apporter en la matière ?
"La France est notre premier partenaire économique, avec 1.300 entreprises françaises installées en Tunisie. Et si je suis aujourd'hui à Paris, c'est pour parler au secteur privé français et l'inciter à venir voir que le climat des affaires en Tunisie s'est substantiellement amélioré. Charge à nous de mieux expliquer aux investisseurs l'opportunité qui existe en Tunisie. Nous sommes extrêmement positifs quant à l'avenir de notre pays."
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