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L'interview éco. JO 2024 : "On ne paye pas les jeux, on fait de l'aménagement du territoire", affirme le directeur général de Paris 2024

Le directeur général de Paris 2024 était l'invité de Jean Leymarie ce vendredi 7 octobre sur franceinfo. Il justifie les trois milliards d'euros nécessaires à la candidature de la France.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
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Temps de lecture : 3min
Etienne Thobois, directeur de Paris 2024, lors de la présentation de la candidature française, le 17 février 2015 à Paris. (ETIENNE LAURENT / EPA)

Le financement du projet français Paris 2024 a été présenté vendredi 7 octobre 2016. Trois milliards d'euros d'investissement sont prévus pour financer les équipements et les infrastructures nécessaires à la candidature de la capitale à l'organisation des Jeux Olympiques 2024. "On ne paye pas les Jeux. On fait de l'aménagement du territoire", a expliqué sur franceinfo Etienne Thobois, le directeur général de Paris 2024.

Jean Leymarie : Si Paris est retenue, vous avez-prévu d'investir trois milliards d'euros pour les équipements, pour les infrastructures. Qui va payer?

Etienne ThoboisLe budget est réparti à 50/50 entre le public et le privé, en fonction de la destination future des bâtiments qui sont construits. Ce qui pèse le plus lourd dans l'enveloppe c'est le village olympique qui coûte à peu près deux milliards d'euros.  Mais ce village va aussi créer des logements. On parle de 3 500 logements après les jeux. Donc il y a un coût mais il y a aussi des recettes. 

Où sera installé ce village olympique?

Dans une zone extraordinaire pour les athlètes, en Seine-Saint-Denis, à cheval sur les trois localités de Saint-Denis, Saint-Ouen et de l'île-Saint-Denis. Il sera à 600 mètres de la plus grande gare d'Ile-de-France et à moins de 1,5 kilomètres du Stade de France. Des conditions idéales à la fois pour les athlètes et idéales en terme d'héritage post-olympique.

Qui va financer ce village?

On a à peu près 30% d'argent public pour les voieries, les parcs et les groupes scolaires et 70% d'argent privé pour de l'immoblier, des commerces et les services nécessaires pour une ville active en 2024.

Et sur les équipements sportifs, que faut-il construire?

On a 95% des équipements qui seront soit existants soit temporaires donc on est sur un investissement minimum. On aura besoin d'un parc aquatique, une grande piscine qui nous manque. Elle sera également à Saint-Denis, juste en face du Stade de France. On créera une passerelle qui reliera les deux équipements

Trois milliards d'euros d'investissement, est-ce que c'est raisonnable en période de crise? 

On ne construit rien qui ne sera pas utile à la population future. Tous les investissements que l'ont met en place sont des investissements qui, de toute façon, auraient été engagés à plus ou moins long terme. Lorsque l'on parle d'une mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite d'un certain nombre de gares, on est dans des investissements qui sont nécessaires. On a besoin de 70 000 logements par an en région Île-de-France donc les 3 500 que l'on va apporter avec le village olympique sont des investissements nécessaires. On ne paie pas les jeux, on est en train de faire de l'aménagement du territoire. C'est pour cela, d'ailleurs, qu'on a toutes les collectivités derrière nous.

Le dernier grand succès sur le plan économique, ce sont les jeux de Los Angeles en 1984. Et justement, la ville est à nouveau candidate pour 2024. Est-ce que c'est un bon dossier?

Il n'y a pas que Los Angeles. Londres a été un très grand succès. Sydney est plutôt très satisfaite des retombées économiques. Et nous, on pense que le projet de Paris 2024 sera très intéressant sur le plan des retombées économiques. On a fait une étude qui montre que l'on a plus de 10,7 milliards d'euros de retombées positives, seulement sur l'île-de-France.

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