L'interview éco. Le rachat d'Opel par PSA est "en cours, cela progresse, mais ce n'est pas fait", déclare le président de Peugeot
Carlos Tavares, président de PSA, était l'invité de Jean Leymarie, jeudi sur franceinfo, pour évoquer le possible rachat du constructeur allemand, Opel, par son groupe automobile.
Le groupe PSA cherche à racheter le constructeur automobile allemand Opel, en difficulté depuis plusieurs années, au géant américain General Motors. "La négociation est en cours, elle progresse, mais ce n'est pas fait !", a assuré, jeudi 23 février sur franceinfo, le président du directoire du groupe PSA, Carlos Tavares.
Si les négociations aboutissent, le patron de Peugeot promet aux syndicats de "respecter" les accords existants chez Opel et de rendre l'entreprise "pérenne". La marque allemande emploie plus de 35 000 salariés, dont 18 250 en Allemagne.
franceinfo : Vous souhaitez racheter le constructeur allemand Opel à General Motors. Allez-vous y arriver ?
Carlos Tavares : Pour l'instant, nous ne le savons pas, car les négociations sont encore en cours. Ce n'est pas de la prudence, c'est simplement le fait que nous ne voulons pas conclure un accord pour un accord. Il faut qu'il soit fait dans des conditions qui permettent au groupe PSA de venir transformer Opel et rendre cette entreprise pérenne. Si nous en parlons aujourd'hui, c'est parce qu'il y a eu une malencontreuse fuite la semaine dernière. Sinon, nous ne serions pas là pour en parler. La négociation est en cours, elle progresse, mais ce n'est pas fait.
Pourquoi voulez-vous une marque allemande ?
C'est une opportunité pour le groupe PSA. Il se porte très bien et des résultats remarquables ont été présentés jeudi. Le résultat net du groupe a progressé de 80% par rapport à l'année dernière, avec un flux de trésorerie également très copieux de 2,7 milliards d'euros. Je veux d'ailleurs en profiter pour féliciter tous les collaborateurs et tout le management du groupe PSA.
Aujourd'hui, peuvent-ils se dire que la période noire est vraiment derrière eux ?
Certainement. Vous savez que nous avons déclaré la fin de la reconstruction économique de l'entreprise en février 2016. L'année 2016 a simplement démontré que le redressement de PSA est robuste.
Supprimerez-vous des emplois chez Opel ?
L'ensemble des accords qui ont été passés par General Motors et Opel avec les salariés, seront respectés. Nous déciderons de la suite avec nos partenaires sociaux, comme nous le faisons chez PSA. Lorsque nous construisons l'avenir de l'entreprise, a fortiori si nous cherchons à la reconstruire d'un point de vue économique, nous ne le faisons pas contre les salariés de l'entreprise. Nous savons très bien que si on laisse courir la situation actuelle, le statu quo est tout à fait dangereux pour les salariés. Notre objectif, c'est de proposer des solutions aux salariés d'Opel, en leur proposant un schéma de reconstruction économique qui va mettre l'entreprise dans une forme de pérennité qui les protégera.
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