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Philippe Knoche (Orano, ex Areva) : "Nous allons embaucher 700 personnes cette année en France"

Philippe Knoche, le directeur général d'Orano, nouveau nom du groupe Areva, était l'invité de l'interview éco, mardi soir, pour annoncer notamment l'embauche de 700 personnes en CDI en 2018.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Philippe Knoche, le DG du nouveau groupe Orano, ex Areva sur franceinfo le mardi 23 janvier 2018. (RADIO FRANCE)

Le groupe nucléaire Areva s'appelle Orano depuis mardi 23 janvier. Le groupe français souhaite se recentrer sur le cycle de l'uranium. Après des années noires et des milliers d'emplois supprimés, le directeur général d'Orano Philippe Knoche a annoncé mardi  sur franceinfo l'embauche de "700 personnes en CDI en France en 2018".

franceinfo : Pourquoi voulez-vous effacer Areva ? Ce nom vous gêne ?

Philippe Knoche : Orano aujourd'hui est recentré sur la valorisation des matières nucléaires, avec 16 000 salariés dans le monde, 60% de notre activité à l'internationale et les usines principales en France. De la mine d'uranium, proche de notre nouveau nom, au traitement des déchets, tout ça pour une énergie décarbonée. Areva est une page de notre histoire, le périmètre a changé. Les activités réacteur ont été reprises par EDF, donc c'est un périmètre changé, c'est aussi un allègement de nos structures, une façon de faire notre métier qui a changé.

Le groupe Areva a été créé en 2001, il a accumulé les difficultés, il a coûté très cher aussi aux contribuables, que vous reste-t-il aujourd'hui ?

C'est valoriser le minerai d'uranium, que nous enrichissons, qui mène ensuite à la production d'électricité et ensuite nous intervenons dans le service, dans l'aide aux études, à la maintenance. Et puis au traitement des déchets et au recyclage des matières.

L'État a investi 2,5 milliards d'euros dans Orano, est-ce que ca va suffire ?

C'est notre ambition, notre devoir, puisque Bruxelles a demandé que l'État n'intervienne plus pendant 10 ans. Aux côtés de l'État, des actionnaires japonais vont entrer pour 10% du capital et nous faisons en sorte de nous adapter en permanence. Nous finissons la phase de restructuration. Les réductions d'emploi ont touché 6 000 personnes dans le monde, aujourd'hui nous changeons de phase, Orano va embaucher 700 personnes en CDI en France en 2018 et former plus de 700 apprentis.

Qui veut du nucléaire aujourd'hui ?

Si nous voulons partager cet enjeu à l'horizon 2050, nous aurons besoin de deux fois plus d'électricité et d'émettre deux fois moins de CO2. Il faut du renouvelable, il y aura du nucléaire. Regardez en Asie : la Chine a déjà 38 réacteurs en opération, elle en construit 20, l'Inde développe son parc nucléaire, le Japon redémarre ses centrales.

Vous misez tout sur la Chine finalement ?

On ne fait pas de partie unique, mais oui, nous avons l'objectif de développer notre chiffre d'affaires dans une région du monde qui est marquée aussi par l'impact du charbon sur l'air dans les villes. Nous réalisons aujourd'hui 10% de notre chiffre d'affaires en Chine, une part à peu près équivalente au Japon et nous souhaitons augmenter cette part en Asie, puisque l'Asie représentera la moitié du marché nucléaire à l'horizon 2030.

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