Réforme des retraites : "Nous vivons une crise démocratique et la décision du Conseil constitutionnel n'y changera rien", selon Pierre Ferracci, président du groupe Alpha
Entre 400 000 et 600 000 manifestants sont attendus, jeudi 13 avril, en France pour participer à la 12e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon une note des renseignements territoriaux consultée par France Télévisions mercredi. "Nous vivons une crise démocratique" déplore Pierre Ferracci, président du groupe Alpha, un cabinet d'expertise et de conseil. "Et la décision du conseil constitutionnel d'y changera rien, quelle qu'elle soit. Le président de la République a intérêt à reprendre les choses en mains, à mettre cette réforme de côté pour l'instant."
"Aujourd'hui le pays est fracturé, divisé", analyse le président et fondateur du groupe Alpha. Si Emmanuel Macron ne met pas cette réforme sur pause ? "Ce serait un désordre social pendant quelque temps. Et puis sans doute des échéances politiques en 20027 [élection présidentielle] que tout le monde voit venir. Donc reprendre la main est indispensable et cela passe par un pacte social" selon cet expert reconnu en dialogue social.
"Il faut refonder un pacte social, remettre les partenaires sociaux - syndicats et patronat- autour de la table, ainsi que les partis politiques, pour travailler sur les enjeux de cette refondation."
Pierre Ferracci, président du groupe Alphaà franceinfo
"Peut-être qu'à l'arrivée, il y aura un référendum", propose Pierre Ferracci. "Pas sur les 62 ou les 64 ans, mais sur la nature de ce pacte social pour affronter les défis de demain."
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