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Rejet de la fusion Alstom-Siemens : "C'est une immense incompréhension et un immense gâchis", regrette le PDG d'Alstom

Henri Poupart-Lafarge a réagi mercredi dans "L'interview éco", sur franceinfo, au veto de la Commission européenne.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, le 6 février 2019 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"L'opération n'aura pas lieu et je dois dire que c'est une immense incompréhension et un immense gâchis", a réagi mercredi 6 février sur franceinfo Henri Poupart-Lafarge, le PDG d'Alstom, après le rejet par la Commission européenne de la fusion entre le groupe français Alstom et de l'allemand Siemens.

"Une immense incompréhension car la décision de la commission européenne n'est pas fondée techniquement, détaille Henri Poupart-Lafarge. Elle met en avant par exemple, le problème de la concurrence dans la très grande vitesse. Il y a en Europe une grande concurrence sur la très grande vitesse : sur le projet Londres-Manchester par exemple, il y a aujourd'hui cinq concurrents qui se battent pour avoir cette offre, on est très loin de la création d'un monopole. Un gâchis parce que c'était une formidable opportunité de créer un champion mondial et que cette opportunité vient d'être interdite."

"Pas de plan B"

Il n'envisage toutefois pas de fusion avec un autre groupe : "Il n'y a pas de plan B en tant que tel, Alstom est un groupe qui va extrêmement bien, et donc nous allons définir les voies et les moyens d'atteindre le même but, le même objectif, qui est d'être un leader dans la mobilité de demain. Nous avions fait l'analyse que pour atteindre ce but, un rapprochement avec Siemens était aujourd'hui la route la plus favorable. Cette route nous est fermée. Mais cela ne partait pas de l'idée qu'il fallait absolument nous rapprocher avec quelqu'un. On partait de l'idée que Siemens était un partenaire extrêmement positif."

Henri-Poupart Lafarge précise que la décision européenne n'aura pas d'impact négatif sur l'emploi au sein du groupe Alstom : "Aujourd'hui, s'il y a un problème d'emploi chez Alstom, ce sont plutôt des difficultés à recruter, nous avons plus de 600 postes ouverts. Donc, il n'y aura pas d'impact négatif sur l'emploi, bien au contraire, nous sommes plutôt dans une dynamique très positive avec des défis à relever. Un nouveau chapitre s'ouvre et nous allons nous attacher à donner un avenir à Alstom."

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