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Salon de l'agriculture : une bonne banque "c'est une banque qui est là dans les hauts et dans les bas", estime Nicolas Théry (Crédit mutuel)

Nicolas Théry, le président de la confédération nationale du Crédit mutuel, était l'invité vendredi de l'interview éco. Depuis le Salon de l'agriculture qui ouvre ses portes ce week-end, Nicolas Théry est revenu sur les aides qu'apporte sa banque aux agriculteurs.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Théry, le président de la confédération nationale du Crédit mutuel sur franceinfo le 23 février. (RADIO FRANCE)

Le Salon de l'agriculture commence à Paris vendredi 23 février. Invité de l'interview éco de franceinfo depuis la porte de Versaille à Paris, Nicolas Théry, président de la confédération nationale du Crédit mutuel, est notamment revenu sur la promesse d'Emmanuel Macron de mettre en place des verrous réglemntaires sur les achats de terres agricoles par des étrangers.

franceinfo : Le Crédit mutuel est, comme son nom l'indique, une banque mutualiste. Quels sont les avantages de ce statut par rapport aux banques traditionnelles ?

Nicolas Théry : D'abord nous sommes ancrés dans les territoires et nous voulons comprendre et accompagner les agriculteurs qui sont des entrepreneurs. C'est un secteur d'avenir, c'est un grand secteur de l'économie française, comme le secteur financier, et notre rôle ensemble c'est de parvenir à nous développer, à nous adapter aussi à la nouvelle donne, réussir la transition alimentaire et notre ambition c'est de donner aux agriculteurs les moyens de tout ça.

Avec des nouvelles technologies ? Des nouveaux services numériques ? Le digital c'est important dans votre métier vis-à-vis de l'agriculture ?

Le digital permet d'être proche, même à distance, mais nous voulons être proches par toutes les méthodes. Surtout nous voulons développer des produits adaptés aux besoins des agriculteurs. On essaie de jouer avec toute la gamme pour aider le secteur.

On accuse souvent les banques d'être à l'origine du surendettement des agriculteurs, qui sont déjà en grande difficulté. Banques et industries main dans la main pour profiter du système sur le dos des exploitants agricoles, que répondez-vous à ces accusations ?

Je pense qu'une bonne banque est une banque qui est là dans les hauts et dans les bas. Notre ambition est d'être là dans les hauts comme dans les bas. Par exemple, en 2016 il y a eu une crise tout à fait considérable du secteur, nous avons restructuré 6 000 prêts, nous avons accompagné chaque agriculteur au cas par cas pour trouver des solutions. Je pense que le caractère d'une banque mutualiste est d'être là dans la durée. Je sais que les agriculteurs sont attachés à ça.

Vous êtes très ancrés dans les territoires puisque le Crédit mutuel est une confédération de caisses régionales, vous êtes proche du terrain, comment voyez-vous évoluer le monde agricole ?

Je le vois évoluer de manière très positive et je pense que le Salon de l'agriculture est une occasion formidable de mettre ça en valeur. Les débats ouverts autour de la transition alimentaire, de l'animation des territoires, de circuits-courts, du développement du bio... C'est une incitation pour nous tous à répondre à ces attentes et notre rôle comme financeur et bien c'est de faciliter cette transition.

Emmanuel Macron, a annoncé un nouveau dispositif de prêts garantis pour les jeunes agriculteurs à hauteur d'un milliard d'euros. C'est une mesure positive à vos yeux ?

C'est à mon avis une mesure très positive, parce que ça conforte la solidité du secteur et ça nous permet d'accompagner encore plus le secteur de l'agriculture. Une stratégie de financement à long terme est toujours construit sur une pyramide bien faite entre des garantis et des financements, pour une meilleure initiative.

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