Yan Hascoet, PDG de Kapten (Chauffeur privé) : "On a maintenant les moyens de nos ambitions"
La plateforme française de VTC, concurrente de l’américain Uber, va se développer à l’étranger. Elle vise plus d’une dizaine de capitales européennes l’année prochaine.
Chauffeur privé, grand concurrent de l’américain Uber, va se développer à l’étranger. La start-up française change de nom pour se lancer, après Lisbonne, à Londres et à Genève. Rebaptisée Kapten, elle veut profiter de son rachat par l’allemand Daimler, prêt à investir massivement pour ces développements. "Ça se compte en plusieurs dizaines de millions d’euros", selon Yan Hascoet, PDG de Kapten, invité de "L'interview éco" jeudi 7 février.
L’entreprise affirme qu’en France elle a réussi à imposer son modèle, malgré la domination d’Uber. Elle revendique "environ 20% du marché à Paris". Yan Hascoet l’affirme : "structurellement nous sommes rentables. Notre chiffre d’affaires a atteint 160 millions d’euros l’année dernière".
Uber affirme que les chauffeurs travaillant pour lui gagnent environ 9 euros nets de l’heure. Et ceux qui travaillent pour Kapten ? "De l’ordre de 5% à 10% de plus", selon Yan Hascoet.
Notre commission est inférieure à celle d’Uber
Yan Hascoetà franceinfo
Des chauffeurs revendiquent un tarif minimum. Yan Hascoet soutient-il cette demande ? Il l'envisage, à condition qu’une telle réglementation "ne pénalise les concurrents un peu plus petits qu’Uber, comme Kapten".
Certains chauffeurs réclament aussi un numerus clausus, pour limiter le nombre de voitures. Yan Hascoet y est défavorable. Selon lui, ce n’est "pas dans l’intérêt du consommateur ni de l’économie française. On a toujours besoin de chauffeurs. On n’en a pas assez et ce n’est pas le numérus clausus qui va résoudre le problème".
Kapten soutient la limitation du temps de travail des chauffeurs
Dans un rapport récent, l’Inspection générale des affaires sociales recommande de limiter le temps de travail des chauffeurs : pas plus de onze heures par jour, pas plus de soixante heures par semaine, et un repos hebdomadaire de 24 heures minimum. Le PDG de Kapten soutient cette recommandation, "une mesure importante pour le secteur".
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