Benoist Apparu sur la candidature de Sarkozy : "Le plus tôt sera le mieux"
Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, sera en meeting mercredi soir à Saint-André-lez-Lille, dans le Nord, sur l'identité française. "Celui qui se déplace ce soir, c'est bien un candidat non-déclaré et le président des Républicains ", a estimé Benoist Apparu, député-maire Les Républicains de la Marne, mercredi sur France Info. Le député LR, soutien d'Alain Juppé, a expliqué que "juridiquement parlant, il n'y a aucun problème. Financièrement parlant, il n'y a aucun problème. Politiquement parlant, je pense que le plus tôt sera le mieux " pour la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle en 2017.
"La règle du jeu est connue et fixe un délai pour se déclarer en septembre. Et une règle spéciale pour les présidents de parti politique prévoit une démission au plus tard le 25 août ", a rappelé Benoist Apparu. "La meilleure façon d'éviter les suspicions [sur l'utilisation des moyens du parti dans cette campagne-ndlr], c'est que chacun se déclare au plus vite ", a-t-il jugé. "On voit bien que Nicolas Sarkozy est en campagne. C'est naturel d'ailleurs, il est revenu pour ça. Il est légitime ", a estimé le député.
Benoist Apparu espère "une femme candidate " à la primaire de la droite pour la présidentielle 2017
Benoist Apparu a espéré qu'il y ait "une femme candidate " à la primaire. "J'espère qu'il y aura une femme candidate à notre primaire. On a un très bel exemple aux Etats-Unis, une femme pour la première fois candidate, en passe de devenir la première présidente. C'est une très bonne nouvelle ", a-t-il expliqué. Selon lui, "il va falloir 30 ans pour irriguer l'ensemble du personnel politique et qu'on ait un parité qui devienne naturelle" . "Le chemin a commencé par rapport à il y a 20 et 30 ans en France. Il y a un boulot gigantesque qui a été fait. Il y en a encore malheureusement pour un peu de temp s", a-t-il ajouté.
"On voit que sur les conseillers municipaux, les conseillers régionaux, les conseillers généraux, on a la parité. Quand on est sur le cran au-dessus, les parlementaires, il y en a moins. Le cran au-dessus, le 'top ten' qui peut candidater à la présidentielle, en tout cas à une primaire, il y en a un peu moins ", a-t-il regretté. Mais pour Benoist Apparu "la vraie parité c'est de ne plus s'étonner de ça. La vraie parité, c'est de se dire un jour. Effectivement cette fois-ci, il y a que des femmes ou cette fois-ci il y a que des hommes et on s'en fout, ce n'est pas grave ."
Benoist Apparu (LR) : "Le combat de la CGT devient totalement illégitime "
Benoist Apparu a aussi réagi aux blocages, grèves et actions de la CGT contre la loi Travail. "Il faut que cela s'arrête. Pas seulement pour l'Euro mais parce que le combat de la CGT devient totalement illégitime. Non pas sur le fond. Je n'ai pas à juger la pensée de la CGT, mais quand la CGT bloque, on a quelque part l'habitude, des camions, des raffineries, des trains, quand la CGT se met dans ce que moi j'appelle une dérive autoritaire, en disant 'mesdames messieurs les journalistes vous publiez ce que je dis ou je vous interdis de publication dans les kiosques’, ça s'appelle une dérive autoritaire ." Le syndicat CGT avait bloqué le 26 mai la parution des quotidiens qui avaient refusé de publier une tribune contre la loi Travail.
Benoist Apparu a donné un autre exemple : "Quand dans certaines centrales nucléaires ne sont autorisés à participer aux assemblées générales pour décider si on fait la grève ou pas que les grévistes. Les autres n'ont pas le droit de vote. Ça s'appelle une dérive autoritaire ."
Le député Les Républicains a aussi critiqué le rôle du gouvernement dans la gestion de la grève à la SNCF : "Quand on coupe les mollets du président de la SNCF, quand on lui casse les pattes, quand on lui sape son autorité, avec un gouvernement qui négocie directement avec la CGT dans l'entreprise en sautant la case patron, c'est effectivement totalement contradictoire non seulement avec l'article 2 de la loi qu'ils défendent qui veut que la négociation se passe en entreprise mais cela sape totalement l'autorité d'un grand patron. C'est irresponsable ! ", a-t-il dénoncé.
Faux tweet d'Alain Juppé sur le ramadan : "Il n'y aura évidemment pas de suite "
Benoist Apparu a annoncé mercredi sur France Info qu'il "n'y aura évidemment pas de suite " dans l'affaire du faux tweet publié au nom d'Alain Juppé. "Ca va s'arrêter ", a-t-il ajouté. Le maire de Bordeaux avait dans un premier temps annoncé mardi qu'il allait porter plainte après la publication sur Twitter d'une photo d'un faux tweet souhaitant un "bon ramadan" aux musulmans en citant "Allah" avec le compte d’Alain Juppé.
"On ne peut pas jouer avec l'image d'un homme politique. Il y a eu une réaction qui est de dire 'Ras le bol on porte plainte'. Dont acte, le jeune s'est excusé, il n'y aura évidemment pas de suite. Mais à un moment, il faut quand même rappeler notamment en campagne électorale qu'on ne peut pas dire tout et n'importe quoi et notamment de gros mensonges sur un homme politique ", a-t-il expliqué.
Benoist Apparu a justifié la réaction d'Alain Juppé par le fait qu'"il y a aujourd'hui une campagne médiatique organisée par l'extrême droite avec des mensonges répétés sur la mosquée de Bordeaux qui n'existe pas ".
Le faux tweet comprenait le texte suivant : "Un très bon ramadan à tous mes frères et sœurs en islam. Que la paix d'Allah soit sur vous ".
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