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La campagne est-elle violente ?

Après les incidents de Bayonne hier, quand Nicolas Sarkozy a été accueilli sous les hués d’opposants, la campagne présidentielle tourne-t-elle mal ou s’agit-il d’une péripétie ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

Alors que Nicolas Sarkozy était dans un bar pour rencontrer des habitants, des œufs ont été projetés sur la vitrine. Des CRS ont du être déployés, pour le protéger. Ambiance très tendue.

La violence vient elle des politiques eux-mêmes ? En tout cas Nicolas Sarkozy, lui, accuse des militants socialistes de s'être joint à des gens de l'ETA pour organiser cette manifestation : "François Hollande se grandirait en condamnant se débordements".

François Hollande en meeting à Lyon qui a choisi de ne pas faire directement allusion aux incidents de Bayonne, mais qui y a tout de même fait une petite allusion en  expliquant que les candidats se doivent d'être à la hauteur du débat : "Nous devons être au niveau qu’exige la gravité du moment […] ne jamais céder à la violence verbale et encore moins à la violence physique ".  

Pour Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de Debout la République, c'est l'organisation des déplacements présidentiels qui est à revoir : "Le président de la République a été habitué à avoir des bains de foule organisés […] je pense que si on avait laissé de vrais bains de foule pendant cinq ans, peut être qu’il aurait changé de politique et que nous ne serions pas aujourd’hui dans cette situation".

Pourtant, des incidents il y en a eu. Avec des pêcheurs aux Guilvinec, le "touche moi pas tu m'salis" du salon de l'agriculture, auquel Nicolas Sarkozy avait répliqué par son fameux "casse toi pauv’ con" , et en juin dernier, dans le Lot et Garonne, c'est un manifestant qui empoigne Nicolas Sarkozy par la veste. La violence est omniprésente dans la sphère politique.

Pas toujours où on le croit puisqu'il y a un mois 84% des français trouvaient la campagne très agressive entre les candidats. Jean- François Doridot, le directeur de l'institut de sondage Ipsos estime que l'argument est présent dans la campagne, mais que ça ne devrait pas changer les intentions de vote : "Je pense qu’il s’agit avant tout d’une péripétie de campagne et qui ne devrait vraiment pas avoir beaucoup d’influence sur le rapport de force sauf si les réactions des soutiens des uns et des autres étaient démesurées dans les heure qui viennent".

Car au delà des violences physiques des manifestants, en politique, la violence est surtout verbale, à coup de petites phrases.

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