La dette de la France en débat, Sarkozy et sa candidature, Eva Joly en maillot de bain
La France sous la pression de l'agence de notation Moodys sur sa santé financière. La faute à qui ?
Le perspective d'un déclassement de la note de la France est plutôt embarrassante pour le gouvernement en pleine discussion à l'Assemblée nationale du projet de budget 2012. Et alors que Nicolas Sarkozy a fait de la conservation du sacro-saint Triple A un des principaux arguments de sa fin de quinquennat. Il se pose en garant du maintien de la bonne note française. Alors comment expliquer cette ombre sur notre Triple A ?
C'est la faute de Lionel Jospin et François Mitterrand explique le président UMP de l'Assemblée Bernard Accoyer, invité ce matin de Canal Plus : "ce sont des décisions de la gauche : les 35 heures, la retraite à 60 ans, l'embauche massive de fonctionnaires d'état". La faute des socialistes lorsqu'ils étaient aux affaires ; la faute aussi des socialistes qui voudraient revenir aux affaires. C'est ce que détaillait tout à l'heure sur I Télé le ministre de l'Agriculture Bruno Lemaire : pour lui, la menace de Moodys "tient aux propositions irresponsables du parti Socialiste [...] cette volonté (du gouvernement, ndlr) de réduire des déficits publics de la dette [...] n'est pas partagée par le principal parti d'opposition, le Parti Socialiste".
A gauche évidemment, on n'a pas la même analyse. Jérôme Cahuzac, président socialiste de la commission des Finances de l'Assemblée : "le projet de budget présenté par le gouvernement n'avait qu'un but, rassurer les marchés et les agences de notations [...] Je déplore aujourd'hui l'échec du gouvernement y compris pour rassurer marchés et agences de notations".
Nicolas Sarkozy doit-il partir en campagne plus vite que prévu ?
A l'UMP, ils sont quelques-uns à réclamer une accélération du calendrier présidentiel. Parmi eux, le député des Alpes Maritimes, Lionel Luca :
"j'ai toujours pensé que le président de la République ne devait pas être le lièvre de la fable par rapport à la tortue socialiste".
Lionel Luca, qui verrait bien une entrée en campagne entre novembre et janvier, est minoritaire dans son camp. La majorité est plus lièvre que tortue, à l'image du Ministre des relations avec le Parlement Patrick Ollier :
"on ne peut pas être président la République en exercice et en même temps être candidat trop longtemps ; il faut l'être le moins longtemps possible".
_ Pas question de se faire dicter le calendrier par François Hollande. Le socialiste qui, à Madrid lors de son premier déplacement à l'étranger comme candidat, feint l'indifférence : "Nicolas Sarkozy fera ce qu'il voudra moi je ne me mets pas dans des rythmes ou dans des temps qui ne sont pas les miens [...] il est le président sortant, moi je suis le prochain."
Hors micro, François Hollande reconnaît que la difficulté pour lui est ne pas s'épuiser d'ici le printemps.
Un faux-plat qui ravit Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat, lui n'est pas pressé. Ce qu'il a confirmé hier soir lors d'un entretien à Radio J, RCJ et l'AFP : "ce qui compte c'est de faire son travail, et après les français choisirons, et ce qu'ils choisiront, ce sera le bon choix".
Le bon choix, expression du Président Giscard en 78 pour mettre en garde les Français contre une victoire de la gauche aux législatives.
Quand les autres présidents sortants se sont-il jusque-là déclarés depuis plus de 30 ans ?
- Valéry Giscard d'Estaing, lors d'une allocution télévisée. Plan large avec Anémone son épouse. Zoom. Elle disparait de l'écran. C'était le 2 mars 1981.
- 22 mars 88, encore plus tard, c'est au tour de François Mitterrand, toujours à la télé. Il répond à Paul Amar et Henri Sannier sur Antenne2.
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2002 : Autre Président, autre style. Jacques Chirac créé la surprise en se déclarant tôt, le 11 février lors d'un déplacement, il répond à la Maire RPR d'Avignon, Marie-Josée Roig.
Jacques Chirac un peu plus tortue que ses prédécesseurs donc. Nicolas Sarkozy, lui devrait jouer à fond la stratégie du lièvre. D'après son entourage, il se déclarera le plus tard possible, espérant d'ici là un essoufflement de son adversaire.
En bref : les candidats déclarés soignent leur stature internationale
- François Hollande est à Madrid, son premier déplacement en tant que candidat officiel du PS. Après le Brésilien Lula hier, il rencontre aujourd'hui le Premier Ministre espagnol Zapatero. Entre les deux, François Hollande s'est offert un moment de détente : il a assisté au match Réal-Madrid/Olympique Lyonnais.
- Marine Le Pen arrive demain en Italie pour 2 jours. Le communiqué aux rédactions a été envoyé en Français et en Anglais.
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Quant à l''écologiste Eva Joly, elle s'est elle envolée pour Fukushima au Japon. L'occasion de remettre un coup de pression sur François Hollande alors que les 2 partenaires de gauche ne sont pas raccord sur le nucléaire.
En bref, suite : Eva Joly en maillot de bain
La candidate écologiste à l'élection présidentielle s'affiche dans les pages d'un magazine people.
L'ex-magistrate en maillot de bain à fleur version "sixties", large sourire Colgate et sans lunettes rouges. C'est une photo publiée dans Gala quand Eva Loly avait 18 ans. Elle venait de triompher à une élection nationale, l'élection de Miss Norvège, sacrée seconde dauphine, alors qu'elle ne s'était présenté que pour "s'amuser" précise-t-elle à l'hebdomadaire.
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