Laurent Fabius : "Il faut s'unir et vaincre ces gens-là"
"Je fais une remarque de bon sens : ce sont des monstres. Ils sont 30.000. Si vraiment il y a une bonne volonté totale. Si on additionne les forces des Etats-Unis, de la Russie, de la France, de la Grande-Bretagne et des autres. J'ai vu que probablement, ils ont exécuté un otage chinois. C'est là l'appel à la communauté internationale qu'a lancé le président de la République ", lance le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ce jeudi sur France Info. Appel qu'il lance à son tour, insistant sur le fait qu'il n'y a aucune discussion, ni négociation possible avec Daech : "Les querelles secondaires, politiciennes, c'est vraiment de troisième ordre ".
Par rapport à Bachar al-Assad, le ministre reste sur une ligne de refus, mais qui s'éloigne dans le temps. La question du président syrien relève de l'avenir du pays et la priorité est de vaincre Daech : "On a été parmi les premiers à lutter contre Daech parce que ce sont des terroristes qui veulent nous détruire. C'est parce qu'ils veulent nous détruire que nous sommes en Syrie. D'ailleurs, l'attentat de Charlie Hebdo, nous n'étions pas en Syrie. Donc c'est vraiment nous, notre existence qui est visée. Après, la transition politique : si on veut aller l'unité de la Syrie et que la Syrie retrouve la paix, ce n'est évidemment pas Bachar al-Assad, qui est jugé principal responsable de ça qui va être l'avenir de la Syrie. Mais il faut quand même engager des discussions avec l'ensemble des forces en présence, c'est ce que nous faisons. Et à Vienne, samedi, nous avons écrit avec les Russes, avec les Iraniens, avec les Américains, avec les Turcs, avec les pays arabes un processus pour aller vers peu à peu un cessez-le-feu, un nouveau gouvernement, une nouvelle constitution, puis élection. Mais ça reste très compliqué ".
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